Les prix du pétrole finissent l'année en légère hausse avec de bonnes perspectives

Pétrole

Les prix du pétrole ont connu une année 2022 très mouvementée. Juste après la sortie de la crise sanitaire, la guerre en Ukraine a considérablement impacté les marchés pétroliers. En cette fin d'année, ces prix ont pratiquement retrouvé leur niveau d'avant la crise. Ce mercredi 28 décembre, le baril de Brent de la mer du Nord, référence pour le pétrole algérien, a légèrement reculé après sa hausse quelques heures avant ; il est cédé à 83,91 dollars. De son côté, le baril de West Texas Intermediate (WTI) chutait également ; il est cédé à 78,66 dollars.

Cependant, ces prix sont les plus hauts depuis le début de ce mois de décembre. Le refus de la Russie de vendre du pétrole aux pays appliquant le plafonnement du prix de son baril n'a eu qu'un effet limité sur les cours du pétrole. Il faut dire que c'était prévisible étant donné que les principaux clients de la Russie sont l'Inde et la Chine, non adhérents à l'accord, et, d'autre part, que les investisseurs restent prudents en raison des risques de récession de l'économie mondiale, synonyme de moindre demande sur l'or noir.

Cours du baril de Brent sur une année. Bougies. 2022-12-28
Cours du baril de Brent sur une année. Bougies. Données du 2022-12-28. Source : Boursorama.

Ainsi, les cours avaient fortement réagi à la hausse dans un premier temps après l'annonce de Moscou contre les pays qui utilisent le plafonnement du prix du pétrole russe. Un plafonnement fixé début décembre à 60 dollars par baril par l'Union européenne (UE)1, le G7 et l'Australie. Cependant, la réaction des marchés a été de courte durée. « Il y a eu une réaction très distincte des prix » à l'annonce russe, « mais en fait, cette décision n'est pas une surprise pour le marché », a commenté Matt Smith de Kpler, cité par l'AFP. « On pouvait s'y attendre, vu tout ce que les Russes ont déjà dit au cours des derniers mois et ce qu'ils ont fait avec le gaz naturel, en refusant de vendre à la Bulgarie et à la Pologne, car ces pays ne payaient pas en roubles », a ajouté l'analyste.

D'un autre côté, les investisseurs restent prudents en raison des risques croissants d'une récession mondiale en 2023, favorisée par la poursuite de la hausse des taux des principales banques centrales, notamment aux États-Unis et en Europe. Toutefois, les producteurs du pétrole peuvent se réjouir d'une bonne nouvelle. En effet, le Chine a annoncé sa réouverture aux visiteurs de l'étranger. La puissance économique de l'Asie a décidé de mettre fin, le 8 janvier, aux quarantaines obligatoires à l'arrivée, dernier vestige de sa stricte politique sanitaire du « zéro covid ».


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