« Accusation d’espionnage » : Les avocats de Khaled Drareni répondent à Tebboune

« Accusation d’espionnage » : Les avocats de Khaled Drareni répondent à Tebboune

Les avocats du journaliste Khaled Drareni ont réagi, samedi 2 mai, aux récentes déclarations du chef de l'Etat algérien. Lors de sa rencontre avec des représentants de la presse, vendredi, Tebboune avait évoqué trois à quatre journalistes emprisonnés qu'il accuse d'être « à la solde de journaux étrangers ». L'un d'eux, avait-il soutenu, « a été interrogé avant de se rendre à une ambassade pour faire le point sur la situation ».

Les avocats du journaliste Khaled Drareni n'ont pas tardé à réagir à ces propos émanant du premier responsable du pays. Et pas que. Dans un communiqué rendu public samedi, ils ont passé en revue toutes les sorties médiatiques officielles discréditant les journalistes. Ils ont ainsi évoqué celle des magistrats « il y a trois semaines », celle du ministre de la Communication, « qui a accusé ces journalistes de semeurs de fitna », et plus récemment celle « du premier magistrat du pays ». Pour ces avocats, les déclarations de Tebboune « sont basées sur des informations erronées concernant le dossier de notre client ».

"Khaled Drareni n'est pas un espion"

« Khaled Drareni n'est pas poursuivi pour espionnage », martèle le collectif des avocats dans son communiqué. Et d'ajouter : « Ces sorties et déclarations répétitives constituent une atteinte aux principes constitutionnels : la présomption d’innocence et la séparation des pouvoirs (...) ». Elles constituent, également, selon le même communiqué « une pression sur les magistrats et une atteinte au secret de l'enquête ».

Le collectif estime que de telles déclarations des hauts responsables de l'Etat « représentent des jugement anticipés et une immixtion dans le travail des magistrats ». Il rappelle que cette démarche est interdite par l'article 147 du code Pénal.

Notons que le même collectif a déposé, jeudi 30 avril, une demande de libération provisoire pour son client. Une requête introduite un mois après la mise sous mandat de dépôt du journaliste.

Lire aussi : Algérie: Du nouveau dans le dossier du journaliste Khaled Drareni

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