Algérie : 20 ans de prison requis contre le général Ouassini Bouazza

Wassini Bouazza

Le procès de l’ex-Directeur général de la sécurité intérieure (DGSI), Ouassini Bouazza, s'est poursuivi ce jeudi 1er avril pour le troisième jour de suite. Le procureur de la République près le tribunal militaire de Blida a requis 20 ans de prison à l’encontre de l’ancien homme fort de la période post Bouteflika.

Lors de ce deuxième procès de Ouassini Bouazza, le procureur l'a accablé de lourdes charges. L'ancien Directeur général de la Sécurité intérieure est accusé de « non-respect des consignes militaires », « trafic d’influence », « enrichissement illicite » et « entrave au travail de la justice ». Lors de ce procès, le juge a également ordonné la mise en détention préventive de témoins dans cette affaire.

Le général a été limogé lundi 13 avril 2020. Il a été incarcéré le lendemain. Avant que ce dernier ne soit limogé, le général Abdelghani Rachedi a été désigné pour le seconder en tant que directeur adjoint avec de « larges prérogatives ». Quelques jours plus tard, Abdelmadjid Tebboune a décidé de le limoger et de le remplacer par son adjoint Abdelghani Rachedi. Il a été arrêté, interrogé, puis mis aux arrêts, mettant ainsi fin à une période de lutte entre la présidence et les services de renseignements.

La fin du règne d'un homme puissant

Après son arrestation, une enquête a été ouverte au niveau de la Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA). Elle concerne de nombreux dossiers liés à la gestion des services de renseignements par le général Bouazza. L’enquête s’est focalisée notamment sur le mode opératoire du général ainsi que son implication dans le domaine politico-médiatique.

C'est ainsi qu'a pris fin le règne de celui qui a toujours été désigné comme le soutien inconditionnel du défunt chef d'état-major de l’armée et vice-ministre de la Défense nationale, Ahmed Gaïd Salah. Le puissant homme des renseignements est devenu une persona non grata depuis l’arrivée de Abdelmadjid Tebboune à la présidence et la désignation du général-major Saïd Chanegriha à la tête de l’état-major de l’ANP, selon plusieurs sources proches des cercles de décision.

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