Coronavirus: « Le déconfinement est possible en Algérie... à une condition »

Confinement en Algérie

Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, a affirmé mercredi 6 mai que le port de la bavette demeure la « seule mesure barrière » qui pourrait rendre le déconfinement possible en Algérie, tout en affirmant que cela réduirait fortement la propagation de la pandémie de Covid-19.

Les mesures de confinement pourraient bientôt être levées en Algérie. Intervenant en marge du point de presse quotidien consacré à l'évolution du Covid-19, le Pr Abderrahmane Benbouzid a indiqué que le port du masque rendrait le déconfinement possible.

À ce propos, il a souligné à l'agence officielle (APS) qu'il y aurait une réduction « spectaculaire » de la propagation du coronavirus « si chacun prenait la précaution de porter une bavette ». Avant d'ajouter que « c'est la seule mesure barrière qui nous permettra d'aller au déconfinement ».

Les récents bilans « reflètent la réalité » en Algérie

Il faut dire que l’Algérie enregistre, depuis le début du Ramadan, une hausse alarmante des contaminations au Covid-19. Depuis le 24 avril dernier, les services sanitaires ont recensé pas moins de 1 890 nouveaux cas. Des chiffres qui peuvent paraître « inquiétants », selon le ministre de la Santé mais ils « reflètent la réalité ».

«Les cas positifs sont dans la rue où se développe le virus», a précisé M. Benbouzid qui a déploré, en revanche, « une forme d'indiscipline constatée pendant le mois de Ramadan avec la multiplication des déplacements à l'extérieur pour s'approvisionner en denrées alimentaires ». Abderrahmane Benbouzid a tenu à préciser que le virus est « en train de se développer en dents de scie » et que, par conséquent, « nous ne sommes pas en situation de pente, mais en phase de plateau ».

En outre, le responsable a tenu à rappeler que l'Algérie dispose désormais de 21 sites de prélèvement. Contrairement au début de l'apparition du virus, où seuls 3 sites de prélèvement (Alger, Oran et Constantine) existaient. « Plus il y a de postes de diagnostic, plus il y a de cas de contaminations confirmés », constate M. Benbouzid qui ajoute que les spécialistes de la santé en Algérie « avaient peur d'une hausse plus importante que celle que nous connaissons aujourd'hui».

Pour rappel, le ministre de la Santé avait estimé, mercredi dans une intervention à la radio nationale, que le coronavirus en Algérie pourrait encore durer « de nombreux mois ». « Nous vivrons encore longtemps avec ce virus et la situation peut perdurer », a-t-il indiqué. Et de poursuivre : « Nous ne savons pas s’il y a une deuxième vague. Et les experts du monde ne le savent pas non plus ».

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