Des ONG exigent la libération du journaliste Khaled Drareni

Des ONG exigent la libération du journaliste Khaled Drareni

La mise sous mandat de dépôt du journaliste Khaled Drareni continue de susciter l'indignation de plusieurs ONG internationales de défense des droits de l'Homme et de la liberté de la presse. Des représentants de ces organismes ont sévèrement critiqué les autorités algériennes qui continuent leur répression contre les journalistes, même en pleine crise sanitaire.

Parmi ces organismes, le Comité pour la protection des journalistes (Committee to Protect Journalists, CPJ). Celui-ci a appelé, vendredi 27 mars, les autorités algériennes à libérer Khaled Drareni de cette « peine de prison ridicule » et à abandonner toutes les poursuites dont il fait l'objet. « A une période où la pandémie de Covid-19 met en évidence l’importance de rapporter des faits exacts, les autorités algériennes ont préféré opter pour la restreinte de la libre circulation de l’information », a-t-elle dénoncé.

Ahmed Benchemsi, directeur de la communication de l'ONG Human Right Watch (HRW) dans la région MENA, s'est également élevé, ce mercredi 25 mars, contre l'arrestation du journaliste. Il accuse le pouvoir de profiter de la crise sanitaire mondiale, pour « accélérer la répression contre le Hirak ».

L'ONG Reporters Sans Frontières (RSF) s'est aussi insurgée contre la mise sous mandat de dépôt de son correspondant en Algérie. Elle estime que le pouvoir algérien met à profit la crise du coronavirus pour « régler ses comptes » avec le journaliste.

De son côté, Pierre Audin, fils du martyr Maurice Audin, a considéré qu'il est urgent que Khaled Drareni soit libéré et que la police et la justice algériennes cessent leur harcèlement à l'égard du journaliste. Il a, en outre, soutenu que le pouvoir « ne supporte pas ce que lui échappe. C'est aussi pourquoi le peuple algérien ne supporte plus ce système ».

Pour sa part, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH) a fait comprendre que cette mise en détention préventive était une mesure exceptionnelle prise en vertu de la Constitution et du Code pénal. La ligue appelle, toutefois, à l'ajournement de la mise en détention de Khaled Drareni, puisque la crise sanitaire du coronavirus exige d'alléger la pression carcérale pour éviter la propagation du virus.

Rappelons que le journaliste Khaled Drareni avait été arrêté le 7 mars en pleine manifestation à Alger. Il sera placé sous contrôle judiciaire pour « incitation à attroupement non armée » et « atteinte à l'intégrité du territoire national » avant d'être mis en détention provisoire, le 25 mars.

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