Importation de voitures neuves en Algérie : Le système des quotas annulé

Importation de voitures neuves en Algérie

Les concessionnaires automobiles autorisés à importer des voitures neuves dans le cadre de la loi de finances complémentaires 2020, ne seront pas soumis au système des quotas. C’est ce qu’a déclaré, lundi 18 mai, Abderahamane Raouya, ministre des Finances devant la commission des finances et du Budget de l'Assemblée populaire nationale (APN).

Le ministre des Finances explique que le recours à l’importation des véhicules neufs et d’occasion (moins de 3 ans) est une exigence économique. Cette mesure permettra de répondre aux besoins du marché local en matière de voitures neuves et d’occasion le temps de mettre en place une véritable industrie automobile en Algérie. Ce qui sous-entend que cette décision n’est qu’une mesure intermédiaire.

L’activité de l’importation des véhicules touristiques neufs sera en revanche, soumise à de fortes taxes allant de 10 à 200 millions de centimes algériens.  Les concessionnaires pourront importer selon leurs capacités financières sans être soumis à un quota préétabli. Ce qui mettra fin à certaines pratiques répréhensibles dans la distribution des quotas, selon le ministre.

Néanmoins, cette nouvelle taxation aura pour conséquence directe la flambée des prix des véhicules en Algérie. Selon le texte de loi de la LFC 2020, cette mesure a pour objectif « le soutien des tarifs des transports publics (métro, tramway, bus, ….) par l’intermédiaire des fonds spéciaux pour le développement des transports publics. »

De leur côté, les membres de la commission des finances et du budget de l’APN ont appelé à accélérer la mise en application du dispositif de l’importation des voitures de moins de 3 ans. Ils estiment que la mise en œuvre de cette mesure permettra de répondre à la demande des citoyens en matière de véhicules touristiques.

Un déficit budgétaire de prés de 2.000 milliards de dinars

Le ministre des Finances a fait savoir que le déficit budgétaire devrait atteindre 1.976,9 milliards de dinars (10,4% du PIB) contre 1.533,4 milliards de dinars dans la LF initiale (7,2% du PIB).

Le prix de référence du baril de pétrole a été fortement revu à la baisse dans le projet de la loi de finance complémentaire 2020. Compte tenu de la chute drastique des cours du pétrole ces derniers mois, le prix référentiel du baril passera de 50 à 30 dollars et le prix de marché est passé de 60 à 35 dollars.

Le gouvernement prévoit également une baisse des dépenses budgétaires à 7.372,7 milliards de dinars contre 7.823,1 milliards de dinars dans la Loi de finances (LF) initiale. Ainsi qu’une chute des recettes budgétaires qui devraient baisser à 5.395,8 milliards de dinars contre 6.289,7 milliards de dinars dans la LF initiale.

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