Algérie : Saïd Bouteflika bientôt dans une prison civile ?

Montage : Said Bouteflika sur fond de la justice

Saïd Bouteflika, frère et ancien conseiller du président déchu Abdelaziz Bouteflika, pourrait quitter bientôt la prison militaire. Son nom est officiellement cité dans l’affaire de l’ancien ministre de la Justice Tayeb Louh. Un lourd dossier qui dépend de la juridiction du tribunal civil de Sidi M'hamed d'Alger

Le quotidien Le Soir d'Algérie a révélé, ce dimanche 30 août, que le magistrat chargé d'instruire le dossier Tayeb Louh avait pris la décision d'inculper Saïd Bouteflika "pour une série de faits qui lui vaudront inévitablement une comparution". La même source a précisé que cette affaire ne dépendait pas du tribunal militaire de Blida, où a été jugé et condamné Saïd Bouteflika. Le procès aura donc lieu au tribunal de Sidi M'Hamed d'Alger

Ainsi, le frère du président est poursuivi dans une affaire civile, ce qui conduira probablement, selon plusieurs juristes, à son transfèrement vers une prison civile, en cas de condamnation dans l'affaire Louh. Cependant, d'autres juristes expliquent que rien n’empêchera le détenu de purger sa peine dans le lieu de détention où il se trouve déjà. La décision finale, ajoutent ces sources, revient au juge chargé de l'affaire.

Saïd Bouteflika nie les accusations retenues contre lui

Pour se décharger des chefs d'accusation qui pèsent sur lui, l'ancien ministre de la Justice Tayeb Louh a affirmé au juge qu'il agissait sous les instructions de Saïd Bouteflika. L’ancien garde des Sceaux est notamment accusé de "manipulation et de trafic d'influence". L'instruction a permis d'établir l'influence exercée par Louh sur les magistrats durant les élections législatives de 2017.

Pour rappel, le magistrat instructeur de l'affaire s'est déplacé, il y a trois mois, à la prison de Blida pour y interroger Saïd Bouteflika sur les faits dont l'accuse l'ancien ministre. L'ancien conseiller du président de la République a rejeté tous les griefs. Cependant, le magistrat a jugé être en possession de suffisamment d’éléments pour inculper Saïd Bouteflika.

Lire aussi : Instrumentalisation de la justice : Saïd Bouteflika gravement accusé

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