Référendum sur la Constitution : Dernière ligne droite pour Tebboune

Montage : Tebboune sur fond de la constitution et un drapeau Algérien

C'est la dernière ligne droite pour le chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune dans sa démarche de réforme constitutionnelle. Après le passage de la nouvelle Constitution par les deux chambres du Parlement, il a convoqué mardi 15 septembre le corps électoral pour le référendum programmé pour le 1er novembre 2020.

Le chef de l'Etat a en effet signé un décret présidentiel convoquant le corps électoral, conformément à l'article 149 de la loi organique 10-16 du 25 août 2016. Ce décret portant le numéro 20-250 convoque le corps électoral pour le référendum visant l'adoption des amendements apportés à la Constitution, et ce, le dimanche 1er novembre.

Pour rappel, Tebboune a signé ce décret après l'adoption de la nouvelle mouture de la Constitution par les deux chambres du Parlement algérien. Dans une entreprise accélérée, les pouvoirs publics ont agi vite pour que tout soit prêt à la date fixée. Et ce, depuis la mise en place en janvier du comité d'experts présidé par Ahmed Laraba.

D'ailleurs, le même décret signé par Abdelmadjid Tebboune a fixé la date du 20 septembre pour une révision exceptionnelle des listes électorales. Cette révision qui durera huit jours aura lieu, conformément à l'article 14 de la même loi organique.

Le vote un dimanche, et non un jeudi

A noter que l'Algérie organise habituellement ses élections durant la journée du jeudi pour des raisons pratiques. Mais cette fois, Abdelmadjid Tebboune a opté pour la journée du dimanche pour faire coïncider cette opération électorale avec la date historique du 1er novembre. Histoire de titiller la fibre patriotique des Algériens afin de les convaincre de se rendre en masse vers les centres de vote.

Il faut dire que ce ne sera pas facile pour Tebboune, et même pour le Premier ministre Abdelaziz Djerad et son gouvernement, de convaincre la population engagée plutôt dans ses exigences de changement radical du système, depuis notamment février 2019.

Ce ne sera pas facile parce que les Algériens voient que les choses n'ont pas changé avec le départ de Abdelaziz Bouteflika. La répression des libertés se poursuit et les arrestations continuent, y compris des journalistes, à l'instar de Khaled Drareni qui a écopé d'une peine de deux ans de prison, pour avoir couvert une manifestation. Et ce, le jour même de la signature du décret présidentiel portant sur la convocation du corps électoral.

Lire aussi : Algérie : La mouture finale de la nouvelle Constitution connue ce dimanche

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