Des rumeurs sur une affaire sordide de pédophilie, qui aurait eu lieu dans la mosquée de Aïn Semara, à Constantine, à l’Est de l’Algérie, se sont répandues comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. Des images, massivement partagées dans la soirée du jeudi 16 avril, montrent des citoyens, présentés comme des habitants du quartier Aïn Semara, encercler une mosquée pour « arrêter le prétendu imam pédophile ».
En effet, plusieurs pages sur Facebook ont relayé une information selon laquelle l’imam de la mosquée de Aïn Semara aurait été pris en flagrant délit de pédophile sur un jeune garçon du quartier. Les auteurs de ces publications ont partagé des images des habitants du quartier quadrillant la mosquée, en attendant l’arrivée de la police.
Réagissant aux bruits qui couraient, l’imam de la mosquée de la ville voisine El Kheroub a démenti, dans une déclaration au journal arabophone El Bilad, l'existence d'une affaire d'attentat à la pudeur au sein de la mosquée de Aïn Semara. Il explique que des habitants du quartier se sont amassés devant la mosquée après avoir été alertés sur un acte de vol et non de pédophilie.
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Selon lui, les images partagées sur les réseaux sociaux montrent effectivement les gens du quartier de Aïn Semara se rassembler autour de la mosquée suite à un vol commis par quatre personnes à l’intérieur de lieu du culte. « Quatre personnes ont commis un vol à l’intérieur de la mosquée. Malheureusement, certaines personnes qui ne craignent pas Dieu ont rapporté une toute autre information. Ils ont accusé l’imam de la mosquée de fornication », s'est-il indigné.
Par ailleurs, les éléments de la police, intervenus sur le lieu de l’incident, ont ouvert une enquête pour mettre la lumière sur les dessous de cette affaire.
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