L’homme d’affaires et militant politique Rachid Nekkaz va être jugé devant un tribunal criminel. La chambre d’accusation près la Cour d’Alger a décidé de transmettre son dossier au tribunal criminel de Dar El Beïda en attendant la programmation de son procès. L'information a été rapportée par le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), mercredi 29 juillet.
Ainsi, le jugement de Rachid Nekkaz se précise. Le président du parti « Mouvement pour la jeunesse et le changement » a été placé sous mandat de dépôt à la prison d’El Harrach le 4 décembre dernier. Nekkaz est accusé d'« atteinte à l’unité nationale », « incitation des citoyens à prendre les armes » et « attroupement et agression physique ».
Il faut rappeler que quelques heures avant son interpellation, Rachid Nekkaz avait exprimé sur son compte Facebook, depuis l’Espagne, son intention de déposer plainte contre le chef d’état-major de l’ANP, feu Ahmed Gaïd Salah. Il a accusé le chef d'état-major disparu de violation de l’article 55 de la Constitution algérienne qui garantit au peuple algérien de jouir « de ses droits civils et politiques » et « de choisir librement le lieu de sa résidence et de circuler ».
Politique L'OQTF visant le fils de Ben Laden confirmée par la justice française
Rachid Nekkaz veut être jugé par un tribunal militaire
Le procès de Rachid Nekkaz, qui n'est pas encore programmé, a suscité beaucoup d’interrogations, surtout que ce dernier a refusé de se présenter, au mois de février passé, devant le juge d’instruction près le tribunal de Dar El Beïda.
L'homme d'affaires a réclamé son jugement par un tribunal militaire. Il a estimé que « sa mise en détention ainsi que les lourdes charges retenues contre lui sont la conséquence de sa plainte contre le défunt général Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major et vice-ministre de la Défense, pour violation de l’article 55 de la Constitution et pour avoir publié une vidéo sur sa page Facebook le 18 septembre 2019, appelant à combattre les députés qui ont voté la loi sur les hydrocarbures ».
Lire aussi : Algérie : L’appel de Rachid Nekkaz depuis la prison d’El Harrach