Un réseau de trafic de migrants impliquant trois policiers a été démantelé à Tamanrasset, dans l’extrême sud de l’Algérie. Une enquête a été ouverte et une commission de la DGSN aurait auditionné les mis en cause, rapportait samedi 17 octobre le journal francophone Liberté.
Selon la même source, les trois policiers opéraient en collaboration avec d’autres personnes chargées d’acheminer les migrants clandestins vers la ville de Tamanrasset, en contournant les itinéraires contrôlés. Les passeurs se chargeaient de transporter les migrants ayant réussi à franchir les frontières pour remonter jusqu’au village Amsel, sis à 30 km du chef-lieu de wilaya de Tamanrasset.
Les migrants clandestins devaient être récupérés pour atteindre leur destination finale. Mais une fois arrivés à l’endroit prévu, les migrants subissaient le pire des scénarios : une mise en scène d’une descente policière pour les délester de leurs biens et objets de valeur avant de les renvoyer vers leur pays d’origine.
Les investigations de la police ont révélé que les plans des “agressions” et des “escroqueries” étaient minutieusement échafaudés de connivence avec trois policiers en civil. Les transporteurs, arrêtés en premier, auraient balancé leurs complices et révélé des informations utiles aux enquêteurs. Par ailleurs, le chef de la Sûreté de wilaya de Tamanrasset, Terki Khaldoune, interrogé sur le sujet par Liberté, dit n’avoir “aucune information” en mesure d’infirmer ou de confirmer cette affaire.
A noter que dans le même contexte, l’organisation non gouvernementale internationale Human Rights Watch (HRW) a dénoncé, dans un communiqué publié vendredi 9 octobre, les décisions des autorités algériennes qui auraient procédé à l’expulsion de milliers de migrants et de demandeurs d’asile subsahariens vers le Niger sans procédure légale.
