France : Une Algérienne de 15 ans mise en examen pour apologie du terrorisme

Police française

Une adolescente d'origine algérienne âgée à peine de 15 ans a été mise en examen en France pour avoir « défendu » l'assassinat de l’enseignant d’histoire-géographie Samuel Paty. La jeune fille a passé deux nuits en garde à vue, comme rapporté, mercredi 4 novembre, par le quotidien Le Figaro.

Alors que son collège s'apprêtait à observer une minute de silence en hommage à Samuel Paty, l'enseignant décapité le 16 octobre dernier, la jeune algérienne a tenu des propos inquiétants pour la responsable de l'établissement situé à Paris.

Discutant avec ses copines, l'élève de 3e, de confession musulmane, a estimé que Samuel Paty « méritait » ce qui lui était arrivé. Etant de confession musulmane, la jeune fille a en effet expliqué que l'enseignant n'aurait pas du montrer les caricatures du prophète Mohamed en classe, et qu'elle était elle-même blessée par ce qu'il avait fait.

Les propos de la jeune fille ont été entendus par la directrice de l'établissement. Cette dernière a immédiatement alerté les policiers du Service de l'accueil et de l'investigation de proximité (SAIP) du XIXe arrondissement qui ont placé l'adolescente en garde à vue dans l'après-midi de lundi 2 novembre.

L'Algérienne reconnait « sa bêtise »

La jeune fille d'origine algérienne a passé la nuit au commissariat. Lors de son audition, elle a déclaré aux policiers qu'elle regrettait ce qu'elle avait dit. Elle a également affirmé que la directrice de l'établissement l'avait seulement entendu dire : « Imaginons, je dis qu'il a eu ce qu'il méritait ». « Je n'ai pas eu le temps de finir ma phrase, elle m'a coupée et m'a dit qu'il ne fallait pas dire ça », a-t-elle raconté.

Mardi, la jeune adolescente a également passé une autre nuit au dépôt du tribunal judiciaire de Paris. Présentée à un juge des enfants, ce dernier a requis la mise en examen et le placement sous contrôle judiciaire pour la mise en place d'un suivi éducatif. La jeune algérienne a finalement été mise en examen et devra suivre des mesures de réparation.

Pour rappel, ce n'est pas la première personne aux origines algériennes qui est poursuivie en France pour apologie du terrorisme. Vendredi 24 octobre, une étudiante d’origine algérienne a écopé en effet de quatre mois de prison avec sursis pour avoir écrit sur Facebook que Samuel Paty, le professeur décapité quelques jours auparavant, « méritait de mourir ».

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