Le Maroc a réagi à l'expulsion des agriculteurs marocains de la frontière algérienne. Le chef du gouvernement marocain, Saâdeddine El Othmani, dit suivre l'affaire « avec inquiétude », tout en condamnant l'attitude des autorités algériennes, rapporte, ce samedi 20 mars, le média marocain Le Desk.
S'exprimant, ce samedi, lors de la session extraordinaire du Conseil national du Parti de la justice et du développement (PJD), dont il est le secrétaire général, Saâdeddine El Othmani a évoqué le récent incident enregistré au niveau des frontières entre le Maroc et l'Algérie, en l'occurrence la sommation, adressée aux agriculteurs marocains, de quitter des terres qu'ils cultivaient depuis plusieurs années sur le sol algérien.
Tout en affirmant qu'il « suivait le dossier avec inquiétude », le responsable marocain a souligné que « ce que les autorités algériennes ont fait à Al Arja est un acte condamnable et inacceptable ». Il a ajouté que les autorités marocaines feraient tout pour régler cette affaire : « Nous sommes convaincus que les autorités marocaines concernées et en charge du suivi du dossier travaillent fermement et sagement pour trouver une solution viable à ce dossier », a soutenu Saâdeddine El Othmani devant les membres de son parti. Il faut noter qu'il s'agit de la première réaction officielle du Maroc à cette affaire qui a fait couler beaucoup d'encre.
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Une affaire qui avait commencé, rappelons-le, il y a quelques jours, lorsque les autorités algériennes avaient demandé aux agriculteurs marocains en question de quitter les parcelles de terre qu’ils exploitaient depuis plusieurs années et qui se trouvent sur le territoire algérien. Les services de sécurité avaient fixé le jeudi 18 mars comme dernier délai aux fellahs pour s'exécuter. Une décision qui a fortement déplu aux concernés, lesquels n'ont pas manqué de protester en organisant des sit-in au Maroc, afin de demander l’intervention des responsables marocains. Mais devant le silence initial de ces derniers, les fellahs marocains ont fini par quitter la région.
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