Rachad au cœur d'hostilité entre l'Algérie et la Turquie

Recep Tayyip Erdogan -Abdelmadjid Tebboune - Algérie - Turquie

Les relations diplomatiques entre l’Algérie et la Turquie vont vraisemblablement connaître une période de brouille. Ces bonnes relations risquent de se détériorer en raison de l'appui de la Turquie au mouvement Islamiste algérien Rachad. En effet, le journal arabophone El Khabar rapporte ce jeudi 15 avril que des responsables turcs auraient rencontré des dirigeants de la nébuleuse islamiste algérienne. 

La même source rapporte que les rencontres entre Rachad et les responsables turcs se sont déroulées dans les villes d’Istanbul et Antalya. Elles avaient pour objectif d'apporter un soutien logistique au mouvement islamiste afin qu'il puisse "contrôler la rue en Algérie". Ainsi, malgré les bonnes relations entre l’Algérie et la Turquie marquées par d'intenses échanges commerciaux, le pays de Recep Tayyip Erdogan compte inclure l’Algérie dans la liste des pays qu'il veut contrôler, à l'instar de la Libye où il a envoyé ses mercenaires.

Ces informations ne font que confirmer les intentions de la Turquie de peser sur les événements en Afrique du Nord. Le régime d'Erdogan est connu pour son soutien aux frères musulmans dans le monde. Il est, par exemple, le mentor du mouvement islamiste tunisien Ennahda de Rached Ghannouchi. Ce dernier, en tant que président du Parlement de Tunisie, a soulevé le tollé des opposants dans son pays après une visite en Turquie où il s'est entretenu avec Erdogan sans la présence de l'ambassadeur, comme cela devait se faire.

Ankara prend le risque de se mettre Alger sur le dos

Il faut dire aussi que la Turquie a toujours ouvert les portes au mouvement islamiste algérien Rachad. Ce dernier est la seule organisation politique algérienne qui a participé au « Congrès de la Oummah » en Turquie, sous la bénédiction du régime d’Erdogan.

Reste à savoir que serait la réaction des autorités algériennes qui multiplient ces derniers temps leurs avertissements au mouvement. Les responsables algériens qualifient Rachad de mouvement extrémiste proche des milieux terroristes. Ankara prend ainsi le risque de se mettre l’Algérie sur le dos en soutenant Rachad. Un soutien qui va avoir de lourdes conséquences sur les relations diplomatiques entre les deux pays, surtout qu'ils sont dans deux clans différents sur la question libyenne.

https://www.youtube.com/watch?v=XcQ2s39DLH0

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