La Brigade de recherches et d’investigations financières relevant de la direction régionale de la Police judiciaire de la préfecture de police de Paris a procédé au démantèlement d’un important réseau de trafic de fausses licences de Moudjahidine. Cette activité criminelle permettait l’importation de voitures vers l’Algérie, indique, lundi 19 avril, le média français Le Parisien.
Selon le même journal, le réseau spécialisé dans le trafic de fausses licences de Moudjahidine était basé en Seine-Saint-Denis. A la tête de ce trafic, un père de famille âgé de 53 ans, qui faisait office de grand argentier au sein de la communauté algérienne d’Ile-de-France.
Interrogé par les services de sécurité, le père de famille a déclaré utiliser notamment les chèques de ses clients pour travailler avec des garagistes ou encore des concessionnaires. Deux d’entre eux ont d’ailleurs été arrêtés et placés en garde à vue. Ce trafic de fausses licences de Moudjahidine permettait ainsi d’alimenter le circuit de vente de véhicules. Une fois en Algérie, le client payait le plus souvent en liquide.
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Dans cette affaire, les enquêteurs restent toutefois perplexes. L’un d’entre eux a déclaré : « Tout n’a pas été décrypté. C’est une toile d’araignée avec d’obscurs virements, des fausses factures. Un labyrinthe financier ». Il faut dire que le grand argentier prenait soin de brouiller les pistes.
A noter que l'entreprise de véhicules constituée en réseau criminel avait réalisé, en 2019, un chiffre d’affaires de plus de 4,8 millions d’euros. Une hausse de 25 % par rapport à l’année précédente. Durant l'année 2020, près de 7,5 millions d’euros ont transité par les comptes de cette société.
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