Khaled Drareni et El Kadi Ihsane dévoilent les raisons de leur arrestation

Khaled Drareni et El-Kadi Ihsane

Khaled Drareni et El Kadi Ihsane dévoilent les raisons de leur arrestation jeudi 10 juin et leur maintien en détention pendant 30 heures. Interpellés par des éléments de la sécurité intérieure (DGSI), les deux journalistes ont été conduits au fameux centre Antar pour y être interrogés. Dans deux textes distincts, ils ont donné des détails sur les interrogatoires qu'ils ont subis.

Khaled Drareni et El Kadi Ihsane dévoilent les raisons de leur arrestation

Tous deux arrêtés par la Direction générale de la sécurité intérieure, les deux journalistes n'ont pas manqué de dénoncer ces arrestations, qu'ils assimilent à de la séquestration. « Ces méthodes doivent s'arrêter », clament-ils, en exprimant leur indignation.

Khaled Drareni interrogé sur le MAK, Rachad, Zitout et Amir Dz

Selon Khaled Drareni, fondateur du site d'information Casbah Tribune et collaborateur avec Radio M, les questions que les éléments des services de renseignements lui ont posées tournaient autour de plusieurs éléments :

« Les questions ont tourné autour des éléments suivants : ma rencontre avec les journalistes français venus à Alger couvrir les élections législatives ! mes rapports avec les « organisations terroristes » MAK et Rachad ! les financements dont je dispose ! »

Khaled Drareni ajoute aussi qu'il a été interrogé sur ses rapports avec Mohamed Larbi Zitout, Amir Dz et le journaliste Abdou Semmar. Les « enquêteurs » lui ont également demandé s'il était en train d'enquêter sur la vie privée du ministre de la Communication Ammar Belhimer.

El Kadi Ihsane répond sur le financement de deux opérations

De son côté, le directeur des médias Maghreb Emergent et Radio M, El Kadi Ihsane a procédé de la même manière comme si lui et Khaled Drareni s'étaient entendus sur une démarche précise. Il raconte les 30 heures qu'il a passées à la caserne Antar des services de renseignements et donne des détails sur le contenu de l'interrogatoire.

Le journaliste dit avoir répondu à des questions sur le financement de deux opérations ; le prix Ali Bey Boudoukha (Crowdfunding sur la plateforme Kiss Kiss Bank Bank pour récompenser le meilleur article d'investigation) et la formation, en 2015, des journalistes de Radio M dans le cadre du projet Ibtycar de CFI, au même titre que d'autres médias algériens, dont des médias publics.

« J’ai également dû refuser de répondre à une question sur l’origine du texte de la pétition publiée, le jeudi 10 juin, sur le site de Radio M dénonçant « le fait accompli » des élections législatives sous état de siège non déclaré comme un fait aggravant la crise politique », ajoute El Kadi Ihsane dans un communiqué publié sur le site de Radio M.

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