L’ancien chef de la Gendarmerie nationale, Menad Nouba, a été condamné le 16 juin par la cour d’appel militaire de Blida à 15 années de prison ferme. Il a été reconnu coupable « d’enrichissement illicite et d’abus de fonction ».
Un verdict en appel qui confirme celui prononcé par le tribunal militaire de Blida à l’encontre de l’accusé le 30 octobre 2019, à savoir 15 années de prison ferme. Une peine assortie de la saisie de tous ses biens immobiliers et fonciers, à l’exception de la maison familiale située dans la ville d’Oran à l’ouest d’Alger. Lors du procès en appel, le représentant du ministère public a requis une peine de 20 ans de réclusion et la saisie de tous les biens du mis en cause.
Menad Nouba, nommé le 12 septembre 2015 en remplacement à Ahmed Boustilla, rappelons-le, a été démis de ses fonctions à la tête de la gendarmerie nationale en juillet 2018 par l’ancien chef de l’État Abdelaziz Bouteflika. Il a été remplacé par le général El Ghali Bellkesir, qui occupait, depuis octobre 2017, le poste de Chef d’état-major du Commandement de la Gendarmerie nationale. Le limogeage de Nouba, à la tête d’une des plus importantes institutions de l’armée algérienne, était intervenu une semaine après le débarquement du général Abdelghani Hamel de son poste de chef de la Sûreté nationale (DGSN).
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Affaire Kamel El Boucher
C’était dans le sillage de l’affaire de la cocaïne saisie au port d’Oran en juin 2018, appelée « affaire Kamel El Boucher ». Ses accointances avec les milieux de commerce et d'industrie, qui ont largement favorisé les siens, ont marqué son passage à la tête de la gendarmerie. Son interventionnisme auprès des walis et de ses commandants régionaux pour avantager tel ou au contraire pour nuire à tel autre était une pratique courante. Menad Nouba a été traduit, en octobre 2018, devant la justice militaire pour corruption et abus de fonction.