Covid-19 : Les aveux du ministre algérien de la Santé

Abderrahmane Benbouzid sur fond des médecins

Le ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid a reconnu indirectement l’échec de son département dans la gestion de la 3e vague du Covid-19.  Il a fait cet aveu ce lundi 2 août lors d'une opération de vaccination des travailleurs. 

Ainsi, le ministre de la Santé affirme que cette troisième vague a surpris l’Algérie. Il a reconnu que le pays ne s'est pas bien préparé à l'arrivée du variant Delta. Abderrahmane Benbouzid a également appelé les Algériens à se faire vacciner étant donné que c'est la seule solution pour éviter les conséquences de la contamination. Cette déclaration du ministre confirme l'improvisation avec laquelle cette troisième vague a été gérée.

En effet, les structures hospitalières ont été dépassées. Les Algériens ont été contraints d'organiser la solidarité afin d’acquérir le matériel qui fait cruellement défaut aux hôpitaux. Plusieurs quêtes ont été lancées. Des industriels se sont également joints à cet élan. Le gérant de laiterie Soummam M.Hamitouche, à lui seul, a financé 22 unités de production d’oxygène au sein des hôpitaux.

Il faut signaler que plusieurs organismes tels que l'OMS ont alerté dès le début du mois de juillet sur la dangerosité de cette vague. Le même ministre a averti les Algériens dès le début du mois de juillet sur la situation sanitaire préoccupante du pays. En effet, le 8 juillet, le ministre a signalé que « la situation sanitaire en Algérie est mauvaise et préoccupante ». Il a appelé au respect des mesures sanitaires strictes, indiquant que son ministère n’a pas demandé « le retour au confinement ».

Cependant, malgré ces alertes, les mesures nécessaires n'ont pas été prises. Les malades se sont retrouvés livrés à eux même. Les structures hospitalières ont manqué cruellement de moyens et notamment d’oxygène. Un produit pour lequel une mobilisation extraordinaire s'est organisée.

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