Le sénateur Abdelouahab Benzaïm a lancé de graves accusations contre la direction d'Air Algérie. L'homme politique a, en effet, accusé les responsables de la compagnie aérienne algérienne de vouloir transformer Air Algérie en « propriété privée ».
« Air Algérie est-elle privatisée ? » s'est demandé le sénateur Abdelouahab Benzaïm sur sa page Facebook, ajoutant que « la question est posée aux responsables, des centaines de bureaux, des milliers d'employés et des milliards de salaires en dinars et en devises et de cela résultent de lourdes pertes financières » pour la compagnie Air Algérie.
Benzaïm a également critiqué la gestion des vols de la compagnie en cette période de pandémie, en pointant du doigt le directeur général par intérim de la compagnie aérienne Air Algérie, Amine Mesraoua. « C'est lui qui décide qui entre et qui sort ! », s'est insurgé le sénateur FLN.
Air Algérie est devenue « l'entreprise privée du directeur général »
Poursuivant ses attaques, le sénateur Benzaïm a estimé que le directeur général par intérim d'Air Algérie, arrivé en janvier 2021 après le limogeage de Bekhouche Allache, contrôle tout au niveau de la compagnie algérienne. « Aucun voyageur, de l'intérieur ou de l'extérieur, ne peut réserver une place, quel qu'en soit le prix et quelles qu'en soient les circonstances », et de poursuivre « sauf s'il fait partie de l'entourage du directeur général, ou qu'il est commerçant, entrepreneur ou homme d'affaires », a ajouté le politicien, tout en soulignant que « même certains ministres et fonctionnaires ne peuvent intervenir pour réserver une place à qui que ce soit !! ».
En définitive, le sénateur Abdelouahab Benzaïm estime que « le service public dans l'entreprise a pris fin » et Air Algérie est devenue « l'entreprise privée du directeur général ». « Où est la transparence ? Où est le service public ? Où est le contrôle du gouvernement sur cette entreprise ? Combien de temps cette situation va-t-elle durer ? », se demande le sénateur, à la fin de son coup de gueule [archive].