Le groupe de travail des Nations Unies chargé d'examiner le dossier relatif à l'arrestation du militant politique algérien Karim Tabbou a rendu son "verdict" dans cette affaire. Dans son rapport, ce groupe a fait état de plusieurs violations dans cette affaire et déclare que la détention de Tabbou était arbitraire.
Un avocat établi à Montréal, au Canada, en l'occurrence Maître Sofiane Chouiter a saisi officiellement l'Organisation des nations unies (ONU) sur le cas de l'ex-détenu d'opinion en Algérie, Karim Tabbou le mois d'avril 2020. Une année plus tard, cette instance, à travers un groupe de travail chargé de l'affaire, s'est prononcé sur le sujet.
Dans un long rapport, le groupe en question qui s'est donné le temps pour bien étudier le dossier, s'est enfin prononcé sur ce cas. Il a affirmé que la détention de l'un des animateurs du mouvement de protestation, Hirak, était arbitraire.
Plusieurs violations constatées
Le groupe a fait état dans son rapport de plusieurs anomalies et violations des droits dans cette détention. C'est ce qu'a d'ailleurs motivé cette décision, explique-t-il dans son rapport. Le groupe de travail de l'ONU a soutenu ainsi que Karim Tabbou a été arrêté sans aucun mandat.
En outre, relève-t-il, le même homme politique "n'a pas été informé des motifs de son arrestation". "Il a été arrêté et détenu parce qu'il a exercé son droit à la liberté d'expression. Son arrestation était une violation de son droit de participer à la vie publique", a souligné la même source. Ajoutant que "pendant sa garde a vue, son droit à l'assistance d'un avocat a été violé".
Le groupe de travail a souligné, par ailleurs, que "pendant sa garde a vue, il n'a pas été traité avec humanité et a été soumis à la torture". Il a également relevé que Tabbou a été victime d'une "violation de son droit à un procès équitable et a été victime de discrimination".