Maroc : L'alcool frelaté tue dix personnes à Nador

Alcool frelaté

La consommation de l'alcool frelaté continue à faire des victimes au Maroc. En effet, une dizaine de personnes ont trouvé la mort, dimanche 15 août, après en avoir consommé, rapporte le lundi 16 août plusieurs médias marocains. C’est un nouveau drame qui intervient quelques semaines après celui d’Oujda qui a emporté 25 personnes dans les mêmes conditions.

Pour échapper un tant soit peu à la misère qui la frappe, une bonne partie de la population marocaine démunie n'hésite pas à boire de l'alcool frelaté, à s'approvisionner chez des individus sans foi ni loi qui profitent de la faiblesse de ces citoyens laissés pour compte.

Dix personnes mortes à Nador après avoir consommé de l'alcool frelaté

Faute de moyens, les plus pauvres d'entre eux vont jusqu'à se tourner vers des produits d'entretien ou l'antigel pour voitures, décapants, diluants de peinture et vernis, qui sont consommés par ces personnes. Ce qui est la cause directe d'empoisonnements collectifs, à l'origine des faits divers malheureusement dramatiques à l'image du cas récent à Nador.

En effet, dix personnes sont mortes dimanche 15 août dans la province de Nador, après avoir consommé de l’alcool frelaté, rapporte le site marocain Al3omk, précisant que les services de sécurité ont arrêté neuf individus pour leur implication présumée dans la vente de ces substances dangereuses. Les 10 victimes sont originaires de Zghenghen, Nador et des villages voisins, ajoute la même source, notant que leur âge variait entre 43 et 53 ans.

25 personnes décédées en juillet dernier à Oujda pour la même raison

La police de Nador a annoncé l’arrestation de 9 gérants de magasins d’alimentation soupçonnés de vendre ce genre de boisson. Les contrôles effectués dans les magasins ont, également, permis de saisir 920 bouteilles en plastique contenant de l’alcool frelaté, précise la même source.

En juillet dernier, vingt-cinq personnes sont décédées à Oujda après avoir consommé de l’alcool frelaté fabriqué artisanalement par un « guerrab » (trafiquant d’alcool clandestin), rapportent des médias qui précisent que le breuvage vendu principalement à des clients marginaux contenait de « l’alcool à 75 % mélangé à des matériaux alcoolisés utilisés dans la stérilisation et la désinfection ». Le prix de la bouteille de ce produit dangereux se situe entre 15 et 25 dirhams (de 226 à 377 dinars algériens).

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