Un drame familial d'une rare violence a secoué la commune de Hassi Bahbah, située dans la wilaya de Djelfa, mardi 23 avril. Une femme âgée de 59 ans et son fils de 34 ans ont été retrouvés sans vie à leur domicile, victimes de tirs par arme à feu. Le meurtrier présumé, l’ex-mari et père du fils, s'est ensuite donné la mort par la même arme.
Selon le quotidien arabophone El Khabar, l'alerte a été donnée par un voisin, qui a entendu des coups de feu. Les forces de l'ordre et les services de la police scientifique se sont rapidement rendus sur place. D'après les premiers éléments de l'enquête, le drame se serait produit suite à des différends antérieurs entre les deux époux, divorcés depuis un certain temps. Ces différends auraient dégénéré en une violente dispute le mardi matin, poussant l'homme à commettre l'irréparable.
Les corps des victimes ont été transférés à la morgue de l'hôpital de Djelfa pour une autopsie médico-légale. Une enquête a été ouverte par le parquet de Hassi Bahbah pour déterminer les circonstances exactes de ce drame et identifier les motivations du meurtrier.
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10e féminicide en 2024
Il faut dire que ce drame a bouleversé la paisible commune de Hassi Bahbah. Les habitants, encore sous le choc, se sont rassemblés hier soir pour exprimer leur soutien aux membres de la famille des victimes. Personne ne comprend les motivations du présumé meurtrier, connu pour être calme et sans histoires.
Ce nouveau drame familial repose la question des violences conjugales, un problème de société qui touche encore trop de femmes en Algérie. Le nombre de femmes mortes sous les coups de leurs conjoints serait de 10, depuis le début de l'année 2024. Depuis 2019, le collectif Féminicides Algérie a recensé 263 féminicides, dont 35 depuis le début de l'année 2023. La plupart des victimes sont des mères de famille qui vivent dans des situations précaires.