Extradé d'Espagne, l'ancien gendarme Mohamed Abdallah sous mandat de dépôt

Extradé d'Espagne vers l'Algérie, l'ancien gendarme Mohamed Abdallah, présenté dans la matinée devant le procureur de la République, a été placé ce lundi 23 août sous mandat de dépôt à la prison d’El Harrach par le juge d’instruction près tribunal de Sidi M'hamed. Le mis en cause, qui s'est réfugié en Espagne depuis 2018, est poursuivi pour « appartenance à une organisation terroriste qui commet des actes attentatoires à la sûreté de l’Etat et à l’unité nationale » et « financement d'une organisation terroriste ».

Mohamed Abdallah a été arrêté en Espagne le 12 août. Il a été mis en détention dans un centre de rétention à Barcelone. Son avocat avait alors fait appel de la décision d'extradition ainsi que du refus de la demande d'asile politique. Un appel qui a été rejeté. Il a été rapatrié à bord d'un navire assurant la navette Almeria - Ghazaouet, en compagnie d'une trentaine de harragas algériens.

Un mandat d’arrêt international a été lancé contre lui le 22 mars 2021 par le procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad Raïs. Il est accusé par les autorités algériennes d'appartenir à un groupe terroriste. Le sergent-chef de la gendarmerie, qui est déserteur, appartient au mouvement Rachad. Il a d'ailleurs ouvert une chaîne YouTube, et il a été très actif sur les réseaux sociaux, notamment pendant le Hirak. Selon certaines sources, Mohamed Abdallah serait très proche de Larbi Zitout, chef de file du mouvement islamiste.

L'Espagne a accepté d'extrader Mohamed Abdallah

La presse espagnole avait rapporté, samedi 21 août, que les autorités de leur pays ont décidé de répondre favorablement à la demande de l'Algérie d'extrader cet ancien gendarme. L'Espagne est donc passée à l'acte le dimanche.

Pour rappel, Mohamed Abdallah fait partie d'un groupe de 4 personnes visé par un mandat d’arrêt émis en mars dernier. Il s'agit de Zitout Mohamed Larbi, Aboud Hichem et Boukhors Amir (dit Amir DZ). Les quatre mis en cause sont poursuivis dans une « affaire pénale d’atteinte à l’ordre public et la sécurité et la stabilité du pays », a indiqué, en mars dernier, le communiqué du procureur du tribunal de Bir Mourad Rais à Alger.
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