La France, a décidé de réduire de 50 % le nombre de visas accordés aux Algériens. Cette mesure, prise il y a un mois sur ordre du président Emmanuel Macron est venue, selon le porte parole du gouvernement français, « en représailles au refus des autorités algériennes de délivrer des autorisations de rapatriement de migrants en situation irrégulière en France ».
En effet, en 7 mois, près de 8000 Algériens ont fait l'objet d’une obligation de quitter le territoire français, selon les chiffres révélés le mardi 28 septembre par Europe 1. Mais seuls 22 Algériens sont retournés au pays. Le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, a reconnu que la France a mis ses « menaces à exécution » après le refus des pays du Maghreb – dont l'Algérie – de délivrer les laissez-passer consulaires nécessaires à l'expulsion des migrants clandestins.
L'Algérie convoque l'ambassadeur de France à Alger
Pour les 6 prochains mois, Emmanuel Macron a fixé un quota de 31500 visas Schengen à accorder aux Algériens, soit 50 % du nombre de visas délivrés durant la même période de 2020.
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À la suite à cette décision, le ministère algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a convoqué, ce 29 septembre, l'ambassadeur de France en Algérie pour protester contre la décision de Paris de réduire le nombre de visas accordés aux ressortissants algériens, selon un communiqué officiel du MAE algérien.
François Gouyette s'est vu notifier « une protestation formelle du gouvernement algérien »
L'ambassadeur de France en Algérie, François Gouyette, s'est vu notifier « une protestation formelle du gouvernement algérien suite à une décision unilatérale du gouvernement français affectant la qualité et la fluidité de la circulation des ressortissants algériens à destination de la France », a précisé le ministère dans son communiqué.
Une décision « disproportionnée » et « malencontreuse », estime l'Algérie
Pour rappel, dans la soirée du 28 septembre, Alger a tenu à répondre à la décision de la France de durcir les conditions de délivrance de visas aux ressortissants algériens. Une décision « disproportionnée » et « malencontreuse », a déploré Amar Belani, envoyé spécial chargé de la cause du Sahara occidental et des pays du Maghreb arabe.