L'Algérie met en garde contre une escalade au Sahara occidental

Sahara occidental

Le conflit du Sahara occidental continue de susciter les inquiétudes de la communauté internationale, et de faire réagir l'Algérie. Cette dernière, qui se retrouve au cœur du conflit, a encore une fois alerté sur un risque d'escalade à un moment où les parties belligérantes ne cessent d'intensifier les attaques militaires, brisant ainsi le cessez- le-feu, signé sous l'égide de l’ONU.    

En effet, dans une déclaration datée du 22 octobre à l’APS, Amar Belani, envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb, a déclaré qu'avec « la rupture brutale du cessez-le-feu par les forces d’occupations marocaines et l’annexion illégale de la zone tampon a Guerguerat en violation flagrante des accords militaires, nous sommes face a une situation de guerre et il faut reconnaître que les risques d’escalade sont sérieux ».

« C’est pourquoi, plus que jamais, le Conseil de Sécurité doit traiter la question du Sahara Occidental avec lucidité et responsabilité, car il y va de la paix et de la stabilité dans la sous-région », indique  l’ancien ambassadeur d'Algérie en Belgique.

« Il n'y a plus de cessez-le-feu à observer depuis le 13 novembre 2020 », affirme Amar Belani

Dans le cas contraire, affirme-t-il, « il serait tout à fait légitime de s’interroger sur la pertinence, voire l’utilité, de la relance d’un processus politique désincarné qui ne serait pas en phase avec les nouvelles réalités sur le terrain et qui légitimerait le fait accompli colonial, y compris dans une zone tampon censée être démilitarisée conformément aux accords contraignants signés par les deux parties et endossés par le Conseil de sécurité ».

« Il est légitime de s’interroger désormais sur l’exécution du mandat de la MINURSO (Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental)  dans ce nouveau contexte, puisque il n’y a plus de cessez-le-feu à observer depuis le 13 novembre 2020, compte tenu du refus obstiné du Maroc de revenir au statu quo ante malgré les exhortations du Secrétaire général des Nations Unies, et que la tenue du referendum d’autodétermination, qui est la raison d’être de la Mission, est en attente depuis une trentaine d’années », ajoute le diplomate algérien.

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