Asile, reconduite aux frontières, Schengen ; ce que propose la France à l'UE

La France qui s’apprête à prendre la présidence de l’Union européenne (UE) en janvier prochain, se dit, par la voix du président Emmanuel Macron, vouloir œuvrer à la signature d’un nouveau traité Europe-Afrique sur l’immigration et l’adoption du « pacte global pour la migration » qui s’articule essentiellement autour de la révision de l’Espace Schengen et du droit d’asile ainsi que l’accélération des reconductions aux frontières.

C’est lors d’un dîner de bienfaisance, organisé le 26 octobre à Paris par un réseau d’entrepreneurs protestants, que le président français s’est exprimé à ce sujet, rapporte l’AFP. « L’un de mes objectifs sous présidence française de l’UE est d’essayer de rebâtir un traité de paix et d’amitié avec l’Afrique », a affirmé Emmanuel Macron.

« Il faut penser avec les États d’origine une politique migratoire beaucoup mieux organisée, en particulier avec l’Afrique », a-t-il avancé, tout en réclamant « une meilleure protection contre les migrants illégaux, leur reconduite systématique dans leur pays d’origine et une réforme de l’espace Schengen ».

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Emmanuel Macron veut un « pacte global pour la migration »

Emmanuel Macron compte notamment accélérer l’examen et l’adoption du « pacte global pour la migration », en soutenant notamment le « filtrage » aux frontières extérieures et un « contrôle rigoureux » comme « condition de la solidarité ».

Répondant au président de la Fédération protestante, François Clavairoly, qui lui a rappelé « l’exigence du droit d’asile », Emmanuel Macron a rétorqué : « il faut améliorer l’intégration, y compris pour ceux qui sont là depuis longtemps, mais essayer dans le même temps de prévenir les nouvelles arrivées, car elles sont insoutenables pour nos sociétés, pour le continent européen, car une large majorité de ceux qui arrivent en demandant l’asile n’est pas éligible à l’asile ».

« Chaque cas individuel, vous arriverez à me convaincre en tant qu’homme qu’il faut [le] garder, mais en tant que président je ne peux pas vous dire que cette situation soit viable, car cela vide de son sens ce qu’est l’asile », a ajouté Macron, réclamant « une distinction nette entre l’asile et toutes les autres migrations ».

« La plupart de ceux qui viennent pour demander l’asile viennent de pays avec lesquels nous entretenons des relations diplomatiques parfaites, auxquels nous donnons des dizaines, voire des centaines de milliers de visas », a encore ajouté le chef de l’État français sans pour autant citer les pays en question.

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