Après les promesses de Macron aux Harkis de la Guerre d'Algérie, la France passe à l'acte

Le président français Emmanuel Macron a récemment rendu hommage aux Harkis qui ont combattu durant la Guerre d'Algérie aux côtés de l'Armée française. Dans un discours prononcé à l'Élysée, Macron a « demandé pardon » aux Harkis au nom de la France et annoncé un projet de loi de « reconnaissance et de réparation » à leur égard.

Lors d'une réception organisée le 20 septembre au Palais de l’Élysée en hommage aux Harkis qui ont combattu aux côtés l'Armée française durant la Guerre d’Algérie, le chef de l’État français a présenté les excuses officielles de la France aux Harkis. « Aux combattants, je veux dire notre reconnaissance ; nous n'oublierons pas. Je demande pardon, nous n'oublierons pas », a déclaré Emmanuel Macron devant quelque 300 représentants de Harkis.

« La France a manqué à ses devoirs envers les Harkis, leurs femmes, leurs enfants », a aussi jugé le président français. « Le gouvernement portera avant la fin de l’année un projet visant à inscrire dans le marbre de nos lois la reconnaissance et la réparation à l’égard des Harkis », a en outre promis Emmanuel Macron.

Un budget supplémentaire de 50 millions d'euros pour les Harkis

Moins de deux mois après le fameux discours de promesse, le gouvernement français a décidé de passer à l'acte. En effet, la ministre déléguée à la Mémoire et aux Anciens combattants, Geneviève Darrieussecq, a annoncé le 4 novembre devant le Parlement français qu'une somme de 50 millions d'euros est prévue dans le budget 2022 pour « pour apporter une première traduction à la promesse du président de la République, Emmanuel Macron, de réparation à l'égard des Harkis ».

« Un projet de loi spécifique est attendu au parlement le 18 novembre, mais des mesures budgétaires étaient nécessaires dès à présent afin de pouvoir mettre en œuvre cette loi dès qu’elle sera votée », a précisé la ministre. L'un des amendements du gouvernement évalue le coût maximal de ce droit à réparation pour les Harkis à 302 millions d'euros durant plusieurs années et les 50 millions supplémentaires « permettent de financer le début de la mise en œuvre du projet de loi destiné aux harkis et à leurs familles », selon Geneviève Darrieussecq, qui précise que cette somme « 2,17 millions doivent servir à une revalorisation des allocations de reconnaissance et viagères ».

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