L'affaire de la fuite d'une vingtaine de passagers d'un avion marocain à l’aéroport Palma de Majorque en Espagne a constitué l'un des faits divers les plus commentés dans l'actualité internationale. Une affaire qui n'a pas été sans déclencher une vaste enquête policière et qui a fini dans les couloirs de la justice espagnole.
Le 5 novembre, l'Aéroport de Palma de Majorque, au sud de l'Espagne, a vu le déroulement d'un événement qui sort de l'ordinaire. Une vingtaine de passagers se sont enfuis à la suite de l'atterrissage d'urgence d'un avion qui effectuait un vol entre le Maroc et la Turquie. L'avion Airbus A320, exploité par la compagnie Air Arabia Maroc, qui effectuait un vol régulier depuis la ville marocaine de Casablanca vers la Turquie, a été contraint d'atterrir en urgence à l'aéroport de la ville de Palma, située sur l'île espagnole.
La raison ? Un passager à bord aurait été pris d'un malaise, obligeant l'équipage à atterrir d'urgence. Apres vérification, il s’est avéré que le passager en question avait simulé un malaise afin de permettre cette fuite organisée d’autres passagers à bord de l’appareil. D'ailleurs, la police espagnole a arrêté le passager en question après qu'il se soit enfui de l'hôpital. Il est accusé de « facilitation de l'immigration illégale ».
12 Marocains ayant fuit l'aéroport de Palma présentés devant la justice
Les recherches effectuées par les éléments de la police ont permis l’arrestation, durant la nuit du 5 novembre, de 11 passagers qui ont fuit l’avion marocain alors que les recherches se poursuivent pour retrouver la dizaine d'autres personnes. Moins de 72 heures après cette affaire, la justice espagnole est passée à l’acte.
En effet, les douze passagers arrêtés par la police, dont celui qui avait simulé un malaise, ont été présentés ce lundi 12 octobre devant le tribunal de Palma de Majorque, rapportent plusieurs médias marocains. Selon le site arabophone Tanger 24, les douze mis en cause, tous de nationalité marocaine, présentés devant le Procureur, font face à de lourdes charges liées à « la mise en danger de la vie d’autrui et violation de la sécurité aérienne » pour avoir orchestré une évasion massive de l'avion reliant Casablanca et d'Istanbul.
À propos de cette affaire, une source citée ce lundi 8 novembre par l’agence Europa Press a indiqué que le passager marocain qui avait simulé un malaise à bord de l’avion était déjà détenu en Espagne en 2020 pour « dégradation de biens d'autrui ».