Le chef de l'État Abdelmadjid Tebboune ne participera finalement pas à la réunion sur la Libye, prévue ce vendredi 12 novembre à Paris. C'est ce qu'a annoncé son ministre des Affaires des étrangères Ramtane Lamamra, mercredi 10 novembre, mettant ainsi fin au suspense.
Rien ne va plus entre l'Algérie et la France depuis quelques semaines. Les déclarations du président Emmanuel Macron, le 30 septembre, ont provoqué une crise sans précédent entre les deux pays. Le locataire de l'Élysée avait accusé le système algérien d’être un régime « politico-militaire » et d’entretenir une « rente mémorielle ». Il est même allé jusqu'à remettre en cause l'existence de la nation algérienne avant 1830.
Le mardi 10 novembre, les autorités françaises ont tenté de calmer le jeu, affirmant qu'Emmanuel Macron « regrette ces malentendus », et soulignant que la France souhaite aujourd'hui bâtir des relations bilatérales « au bénéfice des populations […], mais également pour répondre aux grands défis régionaux, à commencer par la Libye ».
Les conditions ne sont pas réunies pour une entente entre la France et l'Algérie
Cette sortie ne semble pas convaincre le chef de l'État algérien, qui aura d'ailleurs refusé de répondre aux appels du président français, qui tentait de le joindre afin de l'inviter à cette rencontre. Le chef de la diplomatie algériennes, Ramtane Lamamra, qui s'est exprimé sur le sujet mercredi à l'occasion de la conférence de presse sanctionnant la fin de la réunion du corps diplomatique, a mis fin au suspense.
Le ministre a affirmé que Abdelmadjid Tebboune ne sera pas présent à cette réunion. « Les conditions ne sont pas réunies pour la participation personnelle du président de la République », a indiqué Lamamra. Ce dernier a souligné par ailleurs que l'Algérie sera représentée lors de cette conférence.
