La France n'est pas prête à régler le problème des visas avec l'Algérie

Visa pour la France

Alors que les relations entre la l'Algérie et la France sont dans une courbe positive et connaissent un réchauffement apparent, la question des visas reste un point de divergence entre les deux pays. En effet, la restriction sur les visas est considérée par l'Algérie comme un frein au développement des relations diplomatiques. De son côté, la France a exprimé son mécontentement quant au manque de coopération sur l'accueil des clandestins algériens expulsés par la France. C'est dans son contexte que s'est exprimé Karim Amellal, ambassadeur et délégué interministériel à la Méditerranée au gouvernement français.

En effet, le Franco-Algérien a affirmé dans une interview accordée au site TSA qu'« on ne peut pas parler de la Méditerranée sans parler de la mobilité des personnes et donc des visas, qui sont une préoccupation pour tout le monde ». Karim Amellal a assuré que « la mobilité fait partie des enjeux auxquels il faut trouver des solutions. Il ne faut pas réduire la mobilité aux visas. Il faut, comme le dit le président Macron d'ailleurs, que nous réinventions un système circulatoire autour de ce qu'on appelle les mobilités positives, comme les universitaires, les artistes, la formation… ».

La France ne s'engage pas à régler le problème des visas

Très diplomatique dans ses réponses, l'ambassadeur délégué interministériel à la Méditerranée dans le gouvernement français a indiqué que la question des visas « fait partie des sujets très importants. Il y a beaucoup, et pas qu'en France, qui considèrent que la Méditerranée est une frontière ou un rempart et ils pensent que cette frontière doit être infranchissable. Nous ne sommes pas d'accord avec ce discours ».

Karim Amellal a ajouté que « le président de la République l'a dit dans son discours, on ne peut pas réduire la Méditerranée à une frontière, ça a toujours été beaucoup plus que ça. Donc, il faut que, avec les bonnes volontés, au sein de l'Union européenne notamment, nous puissions trouver des modalités de circulation qui soient beaucoup plus favorables et positives ».

Les réponses de Karim Amellal révèlent la confusion et le manque d'engagement clair du gouvernement français à agir dans le sens de faciliter l'accès au visas pour les Algériens. Une position liée à la campagne électorale pour la présidentielle française caractérisée par des discours anti-immigration. Des discours hostiles également à l'octroi de visas aux Algériens sans un engagement de l'État à récupérer les clandestins devant être expulsés par la France.

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