Décidément les Algériens, particulièrement ceux établis à l'étranger, ne se tairont pas avant une baisse des prix des billets d'avion, qui ont repris la tangente à la levée des restrictions pour les voyages en France.
Parmi ceux qui font beaucoup de bruit sur cette question, il y a le député de l'émigration Abdelouahab Yagoubi, qui ne rate pas une occasion pour interpeller les autorités sur la question des prix des billets, mais aussi celle du nombre de vols et des conditions de voyage. Et cette fois, c'est la décision du chef de l'État, Abdelmadjid Tebboune, d'annuler les « violentes » taxes contenues dans la Loi de finances 2022 que le parlementaire a saisi comme opportunité pour aborder la question qui fâche.
En effet, Abdelouahab Yagoubi a publié, mardi 15 février, un post sur sa page Facebook dans le but d'interpeller le chef de l'État sur la limitation des vols internationaux et les prix exorbitants des billets d'avion. « Après avoir gelé les taxes excessives imposées par la Loi de finances 2022, quand est ce que le président Tebboune se tournera-t-il vers l'injustice infligée à la communauté nationale à l’étranger, qui se trouve privée de son droit fondamental de liberté de circulation et de retour au pays, notamment par la restriction drastique des vols et la flambée des prix pratiqués au vu et au su de tout le monde ? », s'est interrogé le député de France-Nord.
Une injustice infligée à la communauté algérienne à l'étranger
Il faut dire que les ressortissants algériens à l'étranger ont toujours dénoncé les prix pratiqués par les compagnies aériennes pour ses vols vers l'Algérie. Depuis la réouverture partielle des frontières algériennes opérée le 1er juin 2021, il ne se passe pas une semaine sans que quelqu'un ne monte au créneau pour dénoncer les prix des billets qui descendent rarement sous la barre des 500 euros pour un vol en aller simple.
C'est d'autant plus frustrant pour eux qu'ils trouvent souvent des promotions des mêmes compagnies aériennes proposant des vols vers les pays voisins (Maroc et Tunisie) à des prix jusqu'à dix fois moins chers que ceux vers l'Algérie. Comme Transavia, la filiale low cost d'Air France, qui a proposé en janvier des billets à quelques dizaines d'euros vers Tunis et plusieurs villes du Maroc. C'est le cas également des autres compagnies européennes, particulièrement celles spécialisées dans les vols à bas prix, à l'instar de Volotea, Vueling, ASL Airlines et Ryanair.
