Le journal Liberté a officiellement tiré sa révérence et a publié son dernier numéro le jeudi 14 avril 2022 avant de disparaître définitivement les étals. La triste nouvelle, annoncée il y a une quinzaine de jours, avait jeté la consternation sur les lecteurs du quotidien et les acteurs de la société civile en Algérie et ailleurs. 

La décision portant la fermeture de Liberté a été actée le 6 avril dernier lors d'une assemblée générale des actionnaires de la société éditrice du quotidien. « À deux mois de fêter son 30e anniversaire et à moins d'un mois de la Journée internationale de la liberté de la presse, le journal Liberté va être enterré, par une sentence de son propriétaire qui a décidé sa dissolution », avait écrit ce jour-là son directeur de la publication Abrous Outoudert.

Le propriétaire du journal n'est autre que le richissime homme d'affaires et patron du groupe Cevital, Issad Rebrab. C'est donc lui qui décidé de fermer le journal. En dépit des incessants appels de la grande famille du journal, des acteurs politiques et des intellectuels à surseoir à cette décision, Rebrab est resté de marbre.

Jour de deuil pour la presse algérienne

Cette décision a ainsi été officiellement mise en œuvre le jeudi 14 avril. Le journal, qui a accompagné des générations entières depuis 30 ans, n'apparaitra plus à partir de ce jour. « Merci et au revoir », a titré Liberté dans sa Une. La dernière Une qui a été largement partagée sur les réseaux sociaux. Des internautes n'ont pas hésité à la mettre sur leurs stories ou complètement en photo de profil en guise de solidarité avec le personnel du journal.

Il faut dire que la triste nouvelle n'a pas laissé intellectuels et petit peuple indifférents. Des messages de soutien et de solidarité ressemblant à des messages de condoléances fusaient sur les réseaux sociaux à la suite de cette disparition tragique de Liberté. Tous ce beau monde espère en fait que cette disparition ne s'agisse que d'un simple au revoir, et non d'éternel adieu.