Le Maroc a enregistré, le mercredi 11 mai, un nouveau soutien pour son plan d'autonomie qu'il veut accorder au Sahara occidental. En effet, après l'Espagne, qui a brusquement changé de position il y a deux mois, c'est au tour des Pays-Bas de se prononcer sur la question, à l'occasion de la 9e édition du sommet interministériel de la coalition mondiale contre Daech, qui se déroule à Marrakech.

En fait, les Pays-Bas ont reconnu à cette occasion le plan d'autonomie défendu par le Maroc, en le considérant comme « contribution sérieuse et crédible au processus mené par l'ONU pour trouver une solution à cette question ». Selon Jeune Afrique, cette déclaration a été faite à l'issue d'une rencontre ayant regroupé le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et son homologue néerlandais, Wopke Hoekstra.

Ce nouveau ralliement à la position marocaine, après celui de l'Espagne, semble être la suite « logique » d'un chantage à l'insécurité et à l'immigration exercé par le Maroc depuis quelques années contre l'Europe. D'ailleurs, selon une source diplomatique haut placée, citée par le même média, « cette initiative s'incrit dans la dynamique qui est à l'oeuvre dans plusieurs pays européens, qui comprennent que le maintien du statu quo paralyse la coopération dans plusieurs domaines, notamment celui de la sécurité, toute en favorisant l'instabilité dans la région ainsi qu'au Sahel ».

Y aura-t-il d'autres pays européens qui soutiendront la position marocaine ?

Il faut donc comprendre que d'autres pays européens risquent d'emboîter le pas à l'Espagne et aux Pays-Bas dans ce dossier épineux de décolonisation. Et ce, malgré le fait que ce dossier est encore entre les mains de l'Organisation des nations unies (ONU), comme c'est rappelé, ce jeudi 12 mai, à l'occasion d'un Symposium organisé sur l'Île de Saint-Lucie, dans les Caraïbes.

Cette reconnaissance néerlandaise rejoint celle de l'Espagne qui avait mené des tractations opaques avec les autorités marocaines. L'exécutif espagnol a mené ces négociations avec le Maroc alors que même des membres du gouvernement n'étaient pas au courant. C'est ce qui explique aussi la réaction de certaines personnalités espagnoles qui ont dénoncé la décision de Pedro Sanchez comme « une violation du droit international ».