Sahara occidental : Le Maroc a-t-il pu faire chanter l’Espagne ?

Drapeaux du Maroc et de l'Espagne

Le changement de position de l'Espagne concernant la question du Sahara occidental continue d'alimenter le débat dans le pays. Ce revirement est le résultat d'un chantage marocain pour certains partis politiques et organisations de la société civile. Une théorie démentie par le Centre national de renseignement (CNI).

Ainsi, le débat sur ce revirement espagnol est toujours d'actualité. En effet, réagissant aux accusations portées contre le gouvernement espagnol, le Centre national de renseignement (CNI) a assuré que le Maroc n’aurait pas pu faire chanter Pedro Sanchez avec les 2 Go de données piratées sur son téléphone portable à l’aide du logiciel d’espionnage Pegasus. Il exclut l’hypothèse selon laquelle le Maroc aurait pu exploiter ces données.

Toutefois, ce centre nie toute responsabilité dans ces attaques sur les téléphones de Sanchez et de plusieurs ministres. Il précise qu’il a régulièrement analysé ces appareils. Pour ce service de renseignement espagnol, il est plausible que les services marocains aient infecté les téléphones de Sanchez et des ministres de l’Intérieur et de la Défense. Ce centre appuie cette hypothèse par le contexte dans lequel ces attaques ont eu lieu. Ainsi, pour ce centre, si l’on tient compte de la période au cours de laquelle ces attaques ont eu lieu, en mai-juin 2021, où les deux pays traversaient une grave crise diplomatique, il n'est pas à exclure la responsabilité marocaine dans ces attaques.

De son côté le Parti populaire (PP) continue de s’accrocher à cette théorie. Pour ce parti, le revirement espagnol ne peut s'expliquer autrement que par un chantage marocain. Le Parti populaire dénonce ainsi ce revirement et continue de revendiquer que la lumière soit faite sur les attaques sur les téléphones de Sanchez et de plusieurs ministres. Il a même annoncé qu'il reviendra sur la décision de Sanchez s'il arrive au pouvoir. En attendant, les résultats des différentes commissions d’enquête sur ce scandale d'espionnage n'ont pas encore rendu leurs verdicts et les ministres du gouvernement de Sanchez continuent de défendre le Maroc et les bonnes relations qu'ils entretiennent avec le royaume.

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