L’ex-ministre de la Culture, Khalida Toumi, a quitté ce mercredi 27 juillet la prison de Koléa, indiquent plusieurs sources médiatiques. Condamnée en appel le 6 juillet dernier par la Cour d’Alger à 4 ans de prison ferme, Kalida Toumi « a bénéficié d’une remise en liberté provisoire, après un pourvoi en cassation introduit par la défense au niveau de la Cour suprême », selon les mêmes sources.
Après plus de deux années de détention préventive, l’ancienne ministre de la Culture entre 2002 à 2014, Khalida Toumi, a été condamnée le 6 juillet dernier en appel à 4 ans de prison ferme par la Cour d’Alger. Khalida Toumi est poursuivie pour « dilapidation volontaire des deniers publics », « abus de pouvoir » et « octroi volontaire d’indus privilèges dans la passation de marchés publics », dans le cadre des manifestations « Alger, capitale de la culture arabe en 2007 », « le Festival panafricain en 2009 » et « Tlemcen capitale de la culture islamique en 2011 ».
Le 7 avril 2022, le pôle pénal spécialisé dans la lutte contre le crime financier et économique près le Tribunal de Sidi M’hamed a condamné en première instance l’ancienne ministre de la Culture Khalida Toumi à six ans de prison ferme et à 200 000 dinars d’amende. Le procureur de la République avait requis une peine de dix ans de prison ferme assortie d'un million de dinars d’amende à l’encontre de Khalida Toumi.
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Khalida Toumi a bénéficié d’une remise en liberté provisoire
Trois mois plus tard, la Cour d’Alger a décidé, lors du procès en appel, de revoir à la baisse la peine de l’ancienne ministre et ancienne députée du RCD, à 4 ans de prison ferme. En détention provisoire depuis le 4 novembre 2019, Khalida Toumi a ainsi purgé plus de deux années de sa peine de 4 ans. Elle a passé exactement 30 mois derrière les barreaux sur une peine totale de 48 mois. Il reste donc à Khalida Toumi 18 mois à purger avant sa libération.
Le collectif d’avocats de Kahlida Toumi, qui ne cesse de dénoncer « un procès politique » et « une détention trop longue qui va à l’encontre de la loi », a décidé d’introduire un pourvoi en cassation auprès de la Cour suprême. Un appel qui a fini par avoir un résultat, puisque Khalida Toumi a bénéficié d’une « remise en liberté provisoire » en attendant son prochain procès en cassation. L’ancienne ministre de la Culture a d’ailleurs quitté ce mercredi 27 juillet 2022 la prison de Koléa pour rentrer chez elle à Alger.