Nouvelle déclaration controversée du ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin sur les immigrés. Dans un entretien accordé à l'hebdomadaire français le Journal du Dimanche (JDD), le ministre français a affirmé qu'une part importante de la délinquance vient des personnes immigrées. Il estime cependant que la solution n'est pas d'arrêter toute immigration, mais entre autres expulser très vite tout étranger coupable d'un acte de délinquance grave.
En effet, le ministre Gérald Darmanin a accordé une interview au JDD qu'il risque de regretter dans peu de temps. Même s'il s'en défend, notamment en rappelant que son grand-père était immigré, il établit un lien direct entre l'immigration et la délinquance en France. « Non, le petit-fils d’immigrés que je suis ne fait pas le lien entre immigration et délinquance. Mais il serait idiot de ne pas dire qu’il y a une part importante de la délinquance qui vient de personnes immigrées », a-t-il indiqué.
Pour étayer ses dires, il donne des chiffres. Les étrangers représentent environ 7 % de la population en France et 19 % des actes de délinquance. Il précise aussi que « 48 % des gens interpellés pour des actes de délinquance à Paris, 55 % à Marseille et 39 % à Lyon sont des étrangers ». Il tempère tout de même son propos en estimant : « bien sûr que l'étranger n'est pas par nature un délinquant. Mais il est évident que nous avons un problème de délinquance étrangère ».
Il essaiera, dans le même sillage, de tacler Marine Le Pen, la patronne du parti d'extrême droite, le Rassemblement national. « La solution n’est pas d’arrêter toute immigration, comme le propose Mme Le Pen, car la très grande majorité des personnes immigrées apporte beaucoup à notre pays », a souligné Gérald Darmanin en faisant comprendre qu'il ne stigmatise que les délinquants étrangers. Il ajoute : « mais un étranger qui commet un acte de délinquance grave doit être expulsé très vite, parce qu’il crache sur le sol qui l’accueille. Je sais que les Français de bon sens, ceux des classes populaires et moyennes, sont d’accord avec ça, qu’ils s’appellent Robert ou Mohamed ».
