Le chef de l'État algérien, Abdelmadjid Tebboune, a réagi aux déclarations du président du gouvernement d'Espagne à la 77e session de l'Assemblée générale de l'ONU. Selon le dirigeant algérien, l'Espagne commence à revoir sa position quant à la question du Sahara occidental.
« Il semble que l'Espagne commence à revenir à la position de l'Europe sur le Sahara occidental », a en effet déclaré Abdelmadjid Tebboune durant la rencontre gouvernement-walis tenue le 24 septembre 2022, donnant suite au revirement de position de l'Espagne quant à la question du Sahara occidental1. « Le Sahara occidental est avant tout une affaire de principe », a en outre déclaré le chef de l'État algérien. Et d'ajouter qu'elle est inscrite au Comté spécial de la décolonisation des Nations-Unies.
Algérie-Espagne : est-ce le début de la fin de la crise diplomatique ?
Pour rappel, Pedro Sánchez a affirmé dans son discours à l'ONU que l'Espagne soutient une « solution politique mutuellement acceptable pour les deux parties », a déclaré Pedro Sanchez à la 77e session de l'Assemblée générale de l'ONU, en évitant d'évoquer le projet d'« autonomie » que le Maroc veut imposer comme solution. Le président du gouvernement d'Espagne a également indiqué que son pays « continuera à soutenir la population sahraouie dans les camps de réfugiés comme elle l'a toujours fait, en tant que principal donateur international d'aide humanitaire dans ce contexte » et soutiendrait « pleinement le travail de l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU », travail que Pedro Sánchez juge « absolument crucial ».
La réaction du chef de l'État algérien est, le moins que l'on puisse dire, un signe fort d'Alger augurant d'une nouvelle ère dans les relations algéro-espagnoles – au point mort depuis plusieurs mois. C'est en effet la première du genre depuis la suspension de Traité d'amitié entre les deux pays2, signé en 2002. Elle vient après plusieurs appels de pied de Madrid qui a consenti des efforts diplomatiques considérables pour renouer avec Alger.