Le budget « immigration, asile et intégration » revu à la hausse pour 2023

Réfugiés ukrainiens (Source : Le Parisien)

À la suite de la crise en Ukraine, le gouvernement français a décidé d'augmenter ses capacités d’accueil de réfugiés pour l'année 2023. Il prévoit, entre autres, de créer 5'900 places d'hébergement pour les réfugiés et demandeurs d'asile, dans le cadre d'une hausse de 6 % de l'enveloppe « immigration, asile et intégration ».

Selon le projet de budget 2023 dévoilé ce lundi 26 septembre 2022, « les crédits de cette mission progressent de 113 millions d'euros par rapport à 2022 pour atteindre 2,01 milliards d'euros et doivent notamment permettre l'ouverture de 2'500 places supplémentaires en centres d'accueil pour demandeurs d'asile ». Cela représente, selon l’AFP, une forte accélération comparée à 2022, lorsque 900 places d'hébergement supplémentaires ont été créées. « Des moyens importants sont consacrés à l'ouverture de places d'hébergement pour les réfugiés, avec +1'000 places en centres provisoires d'hébergement (CPH) », écrit Bercy dans le document traitant du projet de budget 2023.

Immigrés clandestins et réfugiés ukrainiens, à ne pas confondre !

Bercy détaille qu'en outre, « 900 places seront créées dans le dispositif d'hébergement d'urgence (HUDA) en outre-mer, 1'500 places en centres d'accueil et d'examen des situations (CAES) et 2'500 places en centres d'accueil pour demandeur d'asile en attente d'une décision de l'OFPRA (organe chargé d'attribuer le statut de réfugié) ».

Mais il ne faut pas confondre entre migrants clandestins et réfugiés ukrainiens. En effet, le projet de loi de finances (PLF), rapporte toujours l’AFP, « consolide la dynamique engagée » en matière de lutte contre l'immigration clandestine, avec « la poursuite d'un plan ambitieux d'ouverture de places en centres de rétention administrative (CRA) », où sont enfermés les immigrés en situation irrégulière dans l'attente de leur expulsion. Le gouvernement va aussi consacrer 10 millions d'euros à « l'externalisation de certaines tâches en CRA, permettant ainsi de libérer des postes actuellement occupés par des fonctionnaires de police pour les redéployer sur des missions régaliennes », selon le document de Bercy.

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