Algérie-USA : Un autre poids lourd américain prochainement en Algérie

Algérie-USA

Il est clair que les lettres adressées au Secrétaire d'État Anthony Blinken, exigeant des sanctions contre Alger, n’ont en rien ébranlé les relations algéro-américaines. À bien considérer la dynamique diplomatique entre les deux pays, ponctuée de visites chaleureuses, l’incident des lettres (au nombre de deux) n'est qu'une tempête dans un verre d’eau. En effet, après le voyage à Alger, en mars 2022, du secrétaire d’État américain, destinataire de la correspondance en question, c’est un autre poids lourd qui se rendra prochainement en Algérie.  

Il s'agit du représentant spécial pour le Commerce Dilawar Syed, dont la visite annoncée a pour entre autres buts de « dissiper les bruits sur un éventuel mécontentement de Washington suite aux achats d’armes que l’Algérie a effectués auprès de la Russie ». Dilawar Syed a indiqué que cette visite « sera l’occasion de rencontrer des hommes d’affaires algériens, des entrepreneurs dans le domaine du digital, mais également des responsables et des membres du gouvernement […] dans le but de discuter du renforcement de la coopération économique bilatérale ». Le responsable américain, qui était en déplacement à Dubaï, aux Émirats arabes unis, a insisté sur le fait que « l’Algérie est un partenaire de longue date des États-Unis ».

Sanctions exigées contre l'Algérie, quel poids ?

L'ambassadrice américaine Elizabeth Aubin a, de son côté, fait part de sa joie d'accueillir le représentant spécial pour le Commerce et lui a déjà concocté des réunions avec les hommes d’affaires algériens. À noter qu’en marge des travaux de la 77e session de l’Assemblée générale de l'ONU, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, avait rencontré plusieurs responsables américains dont la chargée des Affaires du Proche-Orient au département d’État américain, Barbara Leaf, et la sous-secrétaire d’État américaine, Wendy Sherman. Mme Leaf a qualifié l’Algérie d’un partenaire « solide » pour la paix et la stabilité de la région et le continent africain. Wendy Sherman, elle, a déclaré que le partenariat entre l’Algérie et les USA est « solide et durable ».

Dès lors, on se pose la question sur le poids de la correspondance, exigeant des sanctions contre l’Algérie, dont le Secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, a été destinataire. À bien considérer toutes les déclarations des hauts responsables américains, déjà cités, il serait aisé de conclure qu’elle (la correspondance) n’aura aucun – sinon très peu – de répercussions sur les relations entre les des deux pays.

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