Problème des visas : Explications de l'ambassadeur de France en Algérie

Visa

L’Ambassadeur de France en Algérie s’est exprimé, jeudi 10 novembre, sur la question de l’octroi des visas pour les Algériens. Dans un entretien à la chaîne Ennahar, François Gouyette a évoqué le problème lié à la prise de rendez-vous en ligne pour le dépôt du dossier de demande de visa. Il est également revenu sur la question du volume de visas accordés aux Algériens ainsi que les catégories de ressortissants éligibles aux visas long séjour.

La question des visas revient à chaque fois que les relations entre la France et l’Algérie sont évoquées. Invité jeudi 10 novembre sur la chaîne Ennahar, l’ambassadeur de France en Algérie, François Gouyette, s’est exprimé sur les difficultés rencontrées par nombreux Algériens lors de la prise de rendez-vous en ligne pour le dépôt du dossier de demande de visa.

L’ambassadeur de France en Algérie a fait savoir que les rendez-vous en ligne sur les sites des prestataires de services, à savoir VFS Global et TLS Contact pour le dépôt des demandes de visas sont « gratuits ». Mais, la majorité des demandeurs de visas sont dans l’obligation de passer par des intermédiaires et payer parfois le prix fort afin de pouvoir bénéficier de ce fameux rendez-vous.

Le racket que subissent les demandeurs de visa

Un fait reconnu et dénoncé par l’ambassadeur de France. « En réalité, ce que l’on ne sait pas, c’est que ces intermédiaires, qui monnaient leurs services, prennent des rendez-vous et saturent le système, et donc, plus personne ne peut prendre un rendez-vous », affirme François Gouyette.

« Ces agences et officines, qui n’ont aucune existence légale, rackettent en fait les demandeurs de visa en leur faisant payer des droits qu’ils n’ont absolument pas à payer », ajoute-t-il.

Tout en rappelant que la prise de rendez-vous en ligne est « gratuite », le diplomate français a invité les demandeurs de visa « à bien réfléchir » avant de déposer leurs dossiers. « En favorisant ce genre d’intermédiaires, ils ne se rendent pas service, au contraire, ils compliquent les choses », affirme François Gouyette. Pour remédier à cette situation, l’ambassadeur français s’est contenté de répondre : « nous réfléchissons »,  sans donner plus de précisions.

Sur le nombre de visas accordés aux Algériens

Répondant à la question de l’octroi des visas pour les Algériens, François Gouyette a rappelé qu’ « il y a eu une situation qui nous a conduits à réduire le volume de délivrance des visas », et d’enchainer : « maintenant, nous envisageons et ça été annoncé, de reconsidérer cette décision et faire en sorte que les publics qui concourent à la vitalité de la relation entre la France et l’Algérie, je pense aux acteurs économiques, aux étudiants, aux artistes… ».

Mais sur ce point, l’ambassadeur français n’a fait que rappeler ce qu’avaient  déjà affirmé le président Emmanuel Macron et la Première ministre Elisabeth Borne lors de leurs récentes visites en Algérie. Interrogé sur les modalités d’octroi d’un visa français, l’ambassadeur a expliqué qu' « elles sont définies par le code Schengen, qui est un code communautaire. Les modalités sont définies par les Accords de Schengen. Après, il y a toujours une réalité qu’il faut toujours rappeler, c’est que la décision d’octroyer le visa est une décision souveraine de chaque État ».

Sur les facilités décidées pour l’octroi des visas aux Algériens

À une question de savoir si des facilités seront décidées pour l’octroi des visas pour les Algériens, l’ambassadeur de France a répondu : « nous allons discuter avec les parties concernées et c’est dans cet esprit que se situe la reprise des relations dans ce domaine » entre la France et l’Algérie. « La mobilité est l’un des chapitres importants de la Déclaration d’Alger. Mais la mobilité, elle se conçoit effectivement de manière dynamique, c’est-à-dire qu’il faut que ceux qui concourent à la vitalité de la relation bilatérale puissent se rendre plus facilement en France », ajoute-t-il.

« Le président Macron l’avait dit. C’est clairement dans cette perspective que nous nous situons et il convient également que ceux qui n’ont pas vocation à se maintenir sur le territoire français, parmi les étrangers en situation irrégulière, puissent être reconduits dans des conditions normales », explique encore le diplomate français.

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