Alors que le gouvernement s’apprête à créer un titre de séjour pour les « métiers en tension », destiné aux immigrés, le secrétaire général de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), Laurent Berger, appelle à « la régularisation des tous les travailleurs sans papiers », qui occupent déjà un emploi en France.  

Le projet de titre de séjour « métiers en tension », présenté début novembre par le gouvernement, est différemment apprécié en France. Si certains, notamment chez les chefs d’entreprises y voient une solution pour remédier à la pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs d’activités, d’autres par contre, notamment chez la droite et l’extrême droite, estiment que ce projet est un appel d’air pour une « immigration massive » en France.

Pourtant, le ministre du Travail Olivier Dussopt n’a pas omis de souligner que le projet de titre de séjour pour « métiers en tension » n’est pas une façon de régulariser l’ensemble de sans-papiers. « Ce n'est pas un plan de régularisation massive », a-t-il tenu à préciser sur les ondes de Franceinfo. Bien au contraire, le gouvernement veut, à travers ce projet, favoriser  fortement l’immigration choisie et « rendre impossible la vie aux sans-papiers », comme le souligne le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

« Régulariser tous les travailleurs sans-papiers », affirme le SG de la CFDT

Mais pour le patron de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), un puissant syndicat catalogué à droite, le salut à la crise de main-d’œuvre en France passera par une régulation de l’ensemble des travailleurs sans-papiers. « Il faut de façon assez automatique régulariser les travailleurs qui sont aujourd’hui en emploi et qui sont malheureusement en situation irrégulière », affirme le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, lundi 14 novembre sur France 2.

Le patron de la CFDT appuie sa proposition de régulariser les travailleurs sans-papiers sur le fait que ces derniers « contribuent au financement de notre Sécurité sociale (et) de notre action publique à travers la fiscalité ». Pour Laurent Berger, la décision de régularisation des travailleurs sans-papiers ne doit pas « reposer uniquement sur les patrons, qui ne jouent pas forcément le jeu ». Il réclame « une approche qui ne soit pas simplement utilitariste économiquement, mais qui soit aussi reconnaissante socialement à l’égard de ces travailleurs ».