Le président de la FIFA défend le Qatar et dénonce l'« hypocrisie » européenne

Gianni Infantino, président de la FIFA

Le président de la FIFA, Gianni Infantino, ne rate aucune occasion pour défendre le Qatar, pays organisateur de la Coupe du monde. Présent en conférence de presse ce samedi  19 novembre à Doha, à la veille de l'ouverture de la Coupe du monde, le patron de la FIFA a répondu aux attaques subies par le Qatar de la part des Européens. Des attaques qui relèvent, selon lui, de « l'hypocrisie ».

La 22e édition de la Coupe du monde démarrera officiellement le dimanche 20 novembre 2022 au Qatar. Le tournoi, qui réunira 32 sélections venues des quatre coins du monde, s’étalera jusqu’au 18 décembre. Mais avant le match d’ouverture Qatar-Équateur, prévu le 20 novembre, les festivités ont déjà débuté ce samedi 19 novembre à Doha, où s'est ouvert le « Fan Fest » de la FIFA.

À cette occasion, le président de la FIFA, Gianni Infantino a animé une conférence de presse durant laquelle il a répondu à de nombreuse questions en relation avec l’événement. Une conférence de presse débutée par un long discours dans lequel le patron de la FIFA a défendu avec force les organisateurs de la Coupe du monde, non sans adresser de nombreux pics aux détracteurs du Qatar.

Gianni Infantino se sent Qatari, Arabe, Africain, gay et travailleur migrant

Gianni Infantino a entamé son discours par une pensée aux travailleurs migrants ayant contribué à la construction des infrastructures dédiées à la Coupe du monde au Qatar. « Aujourd'hui, je me sens Qatari, aujourd'hui je me sens Arabe, aujourd'hui, je me sens Africain, aujourd'hui, je me sens gay, aujourd'hui je me sens handicapé, aujourd'hui, je me sens travailleur migrant », a déclaré le président de la FIFA.

Gianni Infantino a aussi tenu à rassurer les supporters étrangers en affirmant que le Qatar va accueillir tous les fans, y compris les membres de la communauté LGBT. « Qu’importe la religion, la race, l’orientation sexuelle, les croyances, tout le monde est bienvenu. C’était notre condition, et le Qatar s’y tient », a-t-il assuré. « Certes, il y a des lois au Qatar contre les personnes LGBT,  mais elles existent dans beaucoup de pays dans le monde », a justifié Gianni Infantino.

Le patron de la FIFA parle de l'« hypocrisie » des Européens

« Alors, que voulez-vous faire ? Rester chez vous et critiquer les Arabes et les musulmans, car ce n’est pas autorisé d’être gay dans l’espace public ? Bien sûr que je pense que ça devrait être autorisé », ajoute-t-il. « Ce qui se passe en ce moment est profondément injuste. Les critiques sur le Mondial sont hypocrites. Pour ce que nous, les Européens, avons fait au cours des 3000 dernières années, nous devrions nous excuser pour les 3000 prochaines années avant de donner des leçons de morale aux autres. Ces leçons de morale sont juste de l'hypocrisie », a ajouté Infantino.

Interdiction de l'alcool lors de la Coupe du monde au Qatar

Décidé à défendre le Qatar, le président de la FIFA a également abordé la polémique suscitée par la récente décision d’interdire la vente et la consommation de l’alcool aux abords et au sein des stades abritant les matchs de la Coupe du monde. Une décision qui serait prise par les autorités du Qatar, selon plusieurs médias britanniques, mais Gianni Infantino affirme le contraire.

Il a révélé que cette interdiction est « une décision commune » entre la FIFA et le gouvernement qatari. « Il y aura plusieurs milliers de personnes dans les fans zones et possiblement des milliers de personnes alcoolisées. Et si vous ne pouvez pas boire de bière pendant trois heures, je pense que vous pourrez survivre », justifie le président de la FIFA. « Il y a beaucoup de pays qui interdisent l'alcool dans les stades, comme la France, mais vu que c'est un pays musulman, ça pose problème », a ajouté Infantino.

Gianni Infantino, qui se veut défenseur de la liberté d’expression, estime toutefois que les gens devront plutôt se concerner sur le football durant cette Coupe du monde au Qatar. « On ne demande à personne de se taire, tout le monde peut dire ce qu'il veut, ce qu'il pense. Mais c'est vrai que le message principal est de se concentrer sur le football. Ce n'est pas correct d’utiliser le football à d'autres fins », estime le patron de la FIFA.

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