La langue française qui jadis rayonnait en Afrique du Nord connaît ses heures les plus sombres. La langue de Voltaire et de Molière a perdu du terrain devant notamment l'anglais. En effet, surtout pour des raisons idéologiques qui lient le français à la France coloniale, cette langue régresse dans cette la partie qui était la plus « francophone » d'Afrique. Ce constat est reconnu par le président français Emmanuel Macron dans une intervention lors du sommet de la Francophonie sur l’île de Djerba en Tunisie.
Ainsi, le président français a plaidé pour une nouvelle stratégie pour faire avancer cette langue en Afrique du Nord. « On doit avoir un projet de reconquête », a affirmé Emmanuel Macron, qui a également appelé à rendre de nouveau la langue française « hospitalière ».
Macron a également plaidé pour montrer que l’on peut parler un français qui n’est « pas forcément académique », mais une langue facilitant le commerce. Il a souligné que pour le continent africain, la langue française, « c’est la vraie langue universelle ». « La francophonie, c’est la langue du panafricanisme », a-t-il ajouté.
Emmanuel Macron a précisé qu'il y a quelque 321 millions de francophones dans le monde et les projections font état de 750 millions en 2050, en signant que « dans les pays du Maghreb, on parle moins français qu’il y a 20 ou 30 ans ». Ce recul du français en Afrique du Nord est notamment dû à « des formes de résistances quasi politiques », explique Macron en faisant remarquer que d'autres facteurs tels que la facilité d’usage de l’anglais ou encore la difficulté d’accéder à des livres en français à des prix abordables sont pour beaucoup dans la régression de la langue de Voltaire.