Un musulman faisant la prière en guise de dos-d’âne crée la polémique en France

Dos d'âne et illustration humoristique

Une image d’un musulman faisant la prière dans un panneau sur lequel était inscrit « dos d’âne » a été projetée la semaine dernière en conseil municipal d’une commune française a créé la polémique. Des élus de l’opposition ont crié au scandale en qualifiant cette illustration d’acte « islamophobe » alors que le maire a reconnu « une erreur grossière ».

Ce qui devait être de « l’humour décalé » a viré à la polémique. À Montaigu-Vendée, dans le Pays de la Loire, une image projetée lors du conseil municipal du mardi 6 décembre a choqué des élus de l’opposition. Pour « faire de sa commune un lieu agréable à vivre », plusieurs projets ont été présentés à l’assistance dont ceux d'élèves de CM2 en compagnie de leurs parents. Parmi les questions à l'ordre du jour, figure celle de l'installation d'un ralentisseur devant un commerce de la commune.

Une question banale qui a vite tourné à la polémique. La raison ? L’illustration choisie par la conseillère municipale pour présenter un panneau de signalisation annonçant la présence d’un ralentisseur devant un bar-tabac. Le ralentisseur y était remplacé sur la photo par un musulman en prière, le tout accompagné des mots « dos d’âne ».

Image d'un musulman entrain de prier avec la légende dos d'âne
Image d'un musulman entrain de prier avec la légende dos d'âne

Un musulman qui prie en guise de dos d'âne : de l'« humour décalé » qui vire à la polémique

Un « humour » qui ne passe pas chez les élus de l’opposition de cette commune des Pays de la Loire. Sur leur blog, les élus du groupe d’opposition municipale MVEA (Montaigu-Vendée Ensemble et Autrement) affichent leur colère. « L'intervenante s'est amusée de son "humour décalé", mais il s'agit là, soyons clairs, d'un discours islamophobe, proféré en public, lors d'une séance officielle ! Nous ne devons pas fréquenter le même genre de sites lorsqu'il s'agit de trouver des illustrations humoristiques », s'est insurgée l'opposition municipale qui a demandé à la préfecture de Vendée l'ouverture d'une enquête.

Interrogé par Ouest France, le maire de Montaigu-Vendée a reconnu « une erreur grossière », de la part de sa conseillère municipale. « L’élue en charge du CME (conseil municipal des enfants), une personne très dévouée, a fait un PowerPoint à la dernière minute. Sans passer par les services de la Ville, en copiant-collant une image totalement inappropriée », déclare Florent Limouzin, promettant de se montrer « plus attentif sur la production de documents » sous la responsabilité de la collectivité.

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