Le Maroc est dans de beaux draps. Les révélations sur des soupçons de corruption de parlementaires européens se succèdent. Avec le Qatar, le royaume chérifien est cité dans plusieurs affaires de corruption en relation avec des parlementaires européens. En effet, le royaume est au centre d'une nouvelle affaire.
Ainsi, le Maroc et le Qatar sont soupçonnés d’avoir soudoyé des membres du Parlement européen pour influencer des décisions. Cette nouvelle affaire concerne l'attribution du « Nobel de la paix » du Parlement européen. Le Maroc est donc intervenu pour influencer la décision du Parlement européen. Grâce à cette intervention, l'attribution du prix Sakharov 2012 a fait échec à la reconnaissance de la lutte sahraouie et a également vu les socialistes voter pour la personnalité défendue par l'extrême droite.
Selon les médias européens, la militante sahraouie contre l’occupation marocaine Sultana Khaya était bien partie pour gagner le prix Sakharov en 2021. Elle était en concurrence avec la Bolivienne Jeanine Anez, proposée par les partis d’extrême droite. Ces médias affirment que contre toute attente, « le groupe socialiste a donné une consigne de vote à ses députés, par email, pour voter pour le candidat de l’extrême droite ».
L'attribution de ce prix à la bolivienne et les révélations sur ces soupçons ont fait réagir la militante sahraouie Sultana Khaya, hospitalisée en Espagne depuis quatre mois. « En fait, en tant que défenseurs des droits humains au Sahara occidental, nous avons perdu espoir il y a des années dans les institutions européennes, le Parlement, la Commission européenne et le reste des institutions », a-t-elle déclaré.
Cette activiste réprimée par le Maroc et assignée à domicile, pendant 18 mois, a été évacuée en Espagne « pour bénéficier d’une prise en charge médicale des séquelles physiques et psychologiques des agressions subies aux mains de la police », affirme Amnesty International. Sultana Khaya témoigne également : « nous estimons que le Maroc a une grande capacité pour influencer les décisions en relation avec la question du Sahara occidental ».
Il faut rappeler que le Parlement européen est secoué, depuis plusieurs jours, par un scandale de corruption. Des eurodéputés sont soupçonnés d’être soudoyés, à coups de centaines de millions d’euros, par le Qatar et le Maroc1.