Un plan Marshall de l'Europe vers l'Afrique pour arrêter l'immigration clandestine

Des sans-papiers en France

Il ne fait aucun doute qu’à l’heure actuelle, l’immigration clandestine constitue l’un des plus grands débats en Europe. Et chacun va de son imagination pour solutionner un « problème » sur lequel divergent surtout la « gauche » et la « droite ».  En effet, au moment où les uns prônent un laxisme maximal, les autres désirent renvoyer tous les migrants chez eux. Un chroniqueur français semble avoir trouvé la solution : un plan Marshall de l'Europe vers l'Afrique.    

Son nom, c’est Jean-Paul Brighelli. Il est enseignant et essayiste. Connu pour ses critiques du système éducatif français, il est d'abord engagé à gauche puis proche du parti Debout la France – classé à la droite, voire à l'extrême droite de l'échiquier politique – qu'il quitte en 2017. Il a même avoué qu’avant 1970, il était maoïste. Il finit par créer un site, Le Causeur, aussi classé à droite ou à l'extrême droite, selon les médias.

« Les solutions préconisées à gauche ou à droite sont des plaisanteries », selon Brighelli, qui pense qu’« il est plus que temps de prendre au sérieux la menace que représente cette invasion de l’extrême misère ». Explications : « les solutions préconisées par les donneurs de leçons de gauche (accueillons tout le monde) ou de droite (coulons les navires en haute mer) sont des plaisanteries qui font long feu. Accueillir l’Afrique marquera la fin de l’identité européenne. Refouler tout le monde n’est même pas du gout des patrons qui se jettent volontiers sur cette main-d’œuvre peu regardante sur les conditions de travail. Allez donc voir en cuisine qui opère dans vos restaurants préférés. Et demandez-vous quels intérêts nous retiennent de renvoyer en Algérie les Nord-Africains qui se répandent dans nos banlieues ».

L'Europe devrait prendre « exemple » sur la Chine

« Que faire ? », a dû s’interroger Brighelli. Et son parcours, vacillant entre « gauche » et « droite », a dû lui proposer une solution inspirée par la grande histoire : « lançons un plan Marshall des pays du Nord vers les pays du Sud. Investissons massivement, pas en créant deux ou trois entreprises qui se soucient de rentabilité immédiate, mais en faisant ce qu’ont fait les Américains en Europe après la guerre, en investissant à fonds perdu — parce qu’ils ne seront pas perdus pour tout le monde », proposa-t-il.

Et d’ajouter : « les Chinois, qui ont décidément plusieurs longueurs d’avance parce qu’ils pensent à long terme au lieu de perdre leur temps à de pseudo-démonstrations démocratiques, se livrent depuis 20 ans à une opération de ce type. Et les pays d’Afrique où ils s’implantent sont ceux qui émigrent le moins. Parce que les entreprises qu’ils implantent — des infrastructures d’abord, puis des exploitations minières ou agricoles — emploient jusqu’à 85 % d’Africains. Rien de mieux qu’un travail effectif pour stabiliser une population et lui donner l’idée de faire autre chose que de nouveaux enfants ».

« Au lieu d'accueillir les Barbares, il faut porter chez eux la civilisation »

En fait, Jean-Paul Brighelli ne s’encombre guère d’une quelconque morale. « Quelques-uns crieront au néocolonialisme, et tenteront de faire jouer la corde de la culpabilité, écrit-il. Les empires ambitieux ne s’arrêtent pas à si peu. Quelques voix à la fin du IIe siècle ont plaidé à Rome la cause des Barbares. Le funeste Édit de Caracalla, en 212, accordant la citoyenneté romaine à tous les habitants de l’Empire, au lieu de pousser les nouveaux arrivants à s’intégrer par le travail, l’engagement dans l’armée et la poursuite du cursus honorum, est sorti de ces jérémiades et après lui, l’effondrement de l’Empire ».

Et la plus grande leçon qu’a retenue Brighelli est la suivante : « si l’histoire nous apprend quelque chose, ce doit être ça : au lieu d’accueillir les Barbares, il faut porter chez eux la civilisation. Ce serait le meilleur moyen de leur faire abandonner des pratiques religieuses d’un autre âge, qui fournissent aux disciples de Daesh un terreau fertile. Corrompons les Africains par l’argent, nous y gagnerons au centuple ».

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