Meurtre de Mireille Knoll : Le Franco-algérien Yacine Mihoub se désiste de son appel

Scène de crime

L’affaire Yacine Mihoub qui a eu lieu en 2018 avait ému les Français. Il s’agit de l’assassinat, avec un caractère antisémite, de Mireille Knoll, une femme qui avait fui Paris en 1942 pour échapper à la rafle du Vel D’hiv. Son assassin, un Franco-algérien âgé de 30 ans au moment des faits, a été condamné à la prison à perpétuité. Il avait alors fait appel mais s’est finalement désisté. C’est ce que vient de confirmer son avocat.

Ainsi, le deuxième acte judiciaire de l’affaire n’aura finalement pas lieu. En effet, la décision prise par Yacine Mihoub de se désister de son appel entraîne automatiquement la clôture définitive de cette procédure. C’est ce qu’a affirmé l’Agence France-Presse (AFP), citant une source judiciaire.

Il convient de rappeler que la Cour d’assises de Paris a reconnu, en date du 10 novembre 2021, Yacine Mihoub coupable d'homicide sur une personne particulièrement vulnérable en raison de sa religion juive. Yacine Mihoub a été alors condamné à la perpétuité assortie de 22 ans de sûreté. Sa mère, Zoulikha Khellaf, a été condamnée à 3 ans de prison dont 2 fermes pour avoir fait obstacle à la manifestation de la vérité en faisant disparaître des objets de la scène de crime.

Yacine Mihoub : Une tendance victimaire depuis un viol subi à 12 ans

Cité dans l’affaire, le coaccusé de Yacine Mihoub, Alex Carrimbacus, a été acquitté pour le meurtre de cette vieille dame. Mais a été condamné à une peine de 15 ans de réclusion assortie d'une peine de sûreté de deux tiers pour le vol de la victime. Cependant, Alex Carrimbacus s’était déjà désisté de son appel. Rappelons, en outre, que le caractère antisémite du meurtre et du vol a été retenu par la Cour d'assises, ce qui avait donné à l’affaire une ampleur inédite.

Aussi, la mort de Mireille Knoll, qui, comme déjà mentionnée, avait fui Paris en 1942 pour échapper à la rafle du Vel D’hiv, avait suscité une vive émotion, d’autant plus qu’un an auparavant, Sarah Halimi, une sexagénaire juive, avait été tuée et défenestrée par un homme finalement considéré comme irresponsable pénalement.

Selon les conclusions des experts qui avaient participé à l’enquête, Yacine Mihoub, avait  "le vin mauvais" et une tendance victimaire depuis un viol subi à 12 ans dans un internat. De son côté, Alex Carrimbacus a été décrit comme rongé par une quête identitaire, une souffrance affective "massive, amplifiée par les placements à répétition dans l’enfance, un viol et la rue où il a déjà mendié pour payer sa drogue".

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