La Belgique expulse l'imam Hassan Iquioussen vers le Maroc

Hassan Iquioussen, imam d'origine marocaine

Le feuilleton de l’imam marocain Hassan Iquioussen, qui a défrayé la chronique ces derniers mois, a connu son épilogue. Réfugié en Belgique depuis la fin de l'été après son expulsion de France pour des « propos incitant à la haine et à la discrimination », l'imam a été expulsé vendredi 13 janvier vers le Maroc.

Fin juillet, le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé l’expulsion de l’imam marocain Hassan Iquioussen, lui reprochant « un discours prosélyte émaillé de propos incitant à la haine et à la discrimination et porteur d’une vision de l’islam contraire aux valeurs de la République ». Mais l’imam de 57 ans était introuvable au moment où l’arrêté d’expulsion avait été définitivement validé par le Conseil d’État, le 31 août.

En effet, l’imam né en France avait fui en Belgique francophone, où il a été arrêté dans la région de Mons le 30 septembre, puis assigné à résidence sous surveillance électronique. Hassan Iquioussen avait ensuite été placé en centre fermé près de Liège à la mi-novembre pour séjour illégal, visé par un ordre de quitter le territoire belge après l'échec de la procédure du mandat d'arrêt européen lancée par la France.

Le 8 décembre dernier, l’imam marocain a vu sa requête de remise en liberté rejetée par la Cour d’appel de Mons. Dans une décision rendue le 16 décembre, les autorités belges ont décidé d’expulser Hassan Iquioussen, directement vers le Maroc, « afin de ne pas prolonger (sa) détention de manière déraisonnable ». Le feuilleton du prédicateur marocain a connu son épilogue vendredi 13 janvier, avec la concrétisation de la décision de son expulsion depuis la Belgique vers son pays d’origine.

Le Maroc a délivré un laissez-passer consulaire pour l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen

L'annonce a été faite par la secrétaire d'État belge à l'Asile et à la Migration belge, vendredi 13 janvier, saluant le renvoi du « prédicateur de la haine Iquioussen » et « la bonne coopération » avec la France sur ce dossier. « Nous ne pouvons pas permettre à un extrémiste de se promener sur notre territoire. Toute personne qui n'a pas le droit d'être ici doit être renvoyée », a indiqué la ministre belge dans un communiqué sur son compte Twitter.

Le laissez-passer consulaire permettant l'expulsion de Hassan Iquioussen vers son pays d'origine a été délivré, jeudi 12 janvier, par le consul général du Maroc à Liège, selon un document obtenu par l'AFP. Son avocate française, Lucie Simon, s'est étonnée vendredi soir de la « volte-face » de Rabat, qui avait refusé l'été dernier à la France de délivrer un tel laissez-passer. « Je suis surprise de la volte-face des autorités marocaines et j'estime que la vie de M. Iquioussen est en France », a réagi l'avocate, soulignant ne pas avoir été informée de la délivrance du document consulaire.

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