Les représentants marocains interdits au parlement européen ?

Drapeaux du Maroc et de l'Union européenne

Décidément entre le parlement européen et le Maroc les relations ne sont plus « amicales » et « chaleureuses ». Le royaume, qui a été pendant longtemps un partenaire de choix de ce parlement, a perdu son statut. Les mesures contre ce pays se succèdent et alimentent les tensions. Après la résolution de ce parlement condamnant le Maroc une nouvelle mesure a été votée le 16 février, toujours en réaction aux accusations de trafic d'influence du royaume chérifien au sein de l'hémicycle européen.

Les eurodéputés continuent donc leurs offensives sur le Maroc. Ils ont voté un texte réclamant de mesures restrictives contre le Maroc. Parmi ces mesures, une possible interdiction temporaire d’entrer au sein de l’hémicycle aux représentants du royaume est envisagée. Ainsi, comme lors du vote de la résolution du parlement européen sur les libertés au Maroc, cette fois encore, les eurodéputés étaient une majorité écrasante à voter cette décision. Ils sont 401 eurodéputés à voter pour cette mesure, 3 ont voté contre et 133 eurodéputés se sont abstenus.

Cette résolution intervient plus de deux mois après l'éclatement du scandale de corruption au parlement européen. Un scandale qui met en cause le Qatar et le Maroc, qui sont accusés de trafic d’influence au sein du parlement. Le Maroc, notamment, est accusé d'avoir influé sur le vote de certains députés et d'avoir fait pression pour que certaines questions concernant la situation au Maroc ne soient pas débattues dans ce parlement.

Le parlement européen a donc décidé d'interdire l'accès aux Marocains dans son siège jusqu’à la fin des enquêtes des autorités belges sur l’affaire de corruption liée au régime marocain.

Cette nouvelle résolution du parlement européen doit donc marquer la fin de l'immunité dont bénéficie le Maroc. Cependant, il faut s'attendre à une nouvelle réaction du Maroc, qui déjà a pris des mesures contre l'Union européenne lors du vote de la résolution le condamnant le 19 janvier. Le Maroc avait alors vivement dénoncé ce qu'il a appelé « l’approche du Parlement européen qui s’est arrogé le droit de juger la justice marocaine de manière flagrante et partiale, portant préjudice aux institutions judiciaires du Royaume et n’accordant aucune considération à leur indépendance ». Il faut donc s'attendre à l'escalade entre cette institution européenne d'un côté et le Maroc et ses soutiens d'un autre.

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