Sebta pour les Marocains, ou Ceuta pour les Espagnols, forme avec Melilla deux enclaves situées sur la côte méditerranéenne du Maroc. Ces deux villes espagnoles sont au centre d'un conflit latent entre le Maroc est l'Espagne. Le Maroc veut retrouver sa souveraineté sur les deux enclaves et l'Espagne ne veut rien lâcher. Ces deux enclaves, de leur côté, veulent intégrer l’Union européenne (UE).
Ces deux villes revendiquées par le Maroc et gouvernées par l'Espagne, avec un statut particulier, se revendiquent de l'Union européenne. Leurs présidents insistent pour intégrer l’Union européenne et son union douanière, tout en conservant un régime fiscal spécial. Ces responsables demandent au gouvernement espagnol de faire le nécessaire pour y arriver. Ainsi, ces deux villes, qui ont subi les conséquences de la crise sanitaire et de la crise diplomatique entre le Maroc et l'Espagne, ne veulent plus rester otage de la bonne volonté du Maroc sur le plan économique. Elles veulent relancer une économie fortement dépendante du commerce avec le royaume.
Ceuta et Melilla veulent se libérer de l'emprise économique du Maroc
Pour se libérer de cette dépendance aux caprices du Maroc et sa bonne volonté, les deux villes veulent se tourner vers l’Union européenne. Elles souhaitent intégrer le Comité des Régions et l’union douanière et demandent au gouvernement espagnol d’œuvrer dans ce sens. Cette démarche a commencé avec une demande verbale du président de Ceuta, Juan Jesús Vivas, à la représentation permanente de l’Espagne auprès de l’Union européenne.
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De son côté, le président de Melilla, Eduardo de Castro, a adressé une lettre au président du gouvernement espagnol. Dans cette missive adressée à Pedro Sanchez, ce responsable demande également l’adhésion des deux villes, considérées comme des « frontières sud de l’UE », au Comité des régions, un organe consultatif de la Commission européenne.
Eduardo de Castro revendique ainsi deux sièges à Sebta et Melilla au Comité des régions. Il insiste pour que le gouvernement plaide leur cause et propose dans le cas de l'impossibilité de leur octroyer deux sièges ,un seul représentant pour les deux villes. Les présidents de ces deux enclaves insistent également sur la nécessité de leur intégration dans l’Union douanière de l’UE, tout en préservant leur régime économique et fiscal spécial.
Il faut dire que le statut de ces deux villes est toujours conflictuel entre le Maroc et l'Espagne. Le royaume chérifien avait affirmé qu'il ne partageait par de frontière terrestre avec l'Espagne, revendiquant indirectement la souveraineté sur les deux enclaves. À cela, l'Espagne a rétorqué que ces deux villes sont espagnoles et le resteront.